Cent heures d'aubes
en brumes de l'automne,
voile sur l'été.
Des rideaux de conifères à parfumsecret naturellement si vague, maisqui accède en ce brouillard diffusà la différence résineuse des sens ?
D'eux, les simples choses,ce que ma main a touché,fait que l’une envers l’autre oseet pour la seule causenaturelle maison commune a été construite.
La colonne de nuée s'élève en tourbillonnant
dans les cieux, peut-être pour retracer à coup de buées
l'horizon de la route des jours...
La colonne creuseun rêve matinalsouffle en silencepar-delà les muretsune poudreuse lumière de craie.
L'or d'un souvenirla langue enracinée
jardin en friche
Un beau matin ça vous traverse tout le corps sans mot dire,
l'étoile faiblissante mirée dans le sanglot de la rosée,
la boule de plumes ébouriffées d'un moineau miraculé,
le charriot charroi des jours, tout ce que vous devez savoir,
ça vous traverse à l'aune des fibres de la terre qui semblent soudainement vibrer d'un commun lyrisme éphémère, l'accord
ça vous traverse à l'aune du mirage renouvelé de quelques brumes filées en écharpes à l'horizon et qui s'y égouttent,
ça vous traverse comme la gaze d'un brise-bise à reflet ambré qui se soulève peu à peu d'une ample et simple respiration,
ça vous traverse au petit-jour de tout l'or rose qui colore ce souvenir convexe, océanique du lasso nerf de la nuit,
ça vous traverse comme la métamorphose journalière d'un jeu d'ombres inconvenantes par quelque chant vif d'un rossignol,
ça vous traverse comme le résumé d'un divin soupçon,
l'inexprimable haleine soufflée dans la poussière du soleil qui vous pousse vers quelque contrée de l'illimité.
Gorgée pluvieuse
plénitude
sérénité
malgré tout
des amours viendra toujours
le temps du désamour
faucheur
touchant
à bout portant!
Ignore le reste d'un monde qui t'ignore
grand fauve indompté dans l'abandon de la proue,
grand fauve lové dans l'abandon d'un sommeil doré,
et à l'orée vertigineuse d'un bleu-vert de gris,
à l'horizon où fume l'ondulante ligne argentée,
poète éperdu pour perdu dans ce face-à-face
terre à terre, fuyant comme la dérobade à l'évidence du ciel,
en ce levain d'un espace de "non-dicible" soufflé entre deux mots,
fuse là-même semence jetée dans ce brasier
nourri du feu de l'incertitude
là où pousse ce profil lumineux de vos mains qui se
renouent.
Traverse d'un corps miroir d'un regard traversant,
intraduisible comme une tige qui se fige et
comme vient éclore un jour irradié fauché par des lueurs,
troublante incessante en quête d'un perpétuel ailleurs
d'un bout à l'autre dans l'existence, vous le savez bien
tout lasse, tout passe sauf vos larmes,
touchantes perles roulantes sur la pente d'un implacable dessèchement qui épuise,
s'épuisent à saisons les oiseaux migrateurs,
et vos âmes effarouchées errantes entre deux rives
des lettres effacées,
ce mouvement perpétuel de la toison vivante...
vous qui êtes cet autre comme personne,
chapeau, des mots toujours se jouent de vous
n'est-ce pas ?
L'un des sens,
l'image de celui-là même qui à l'évidence ne sera pas nommé,
l'un des sens toujours si coutumier en apparence et qui
comme de vrai est depuis la nuit des temps si bien embusqué,
si discrètement niché en quelque repli sous-jacent de l'âme,
si spirituellement lové, tel ce fleuron-faucon d'un désir né des inavouables secrets d'un corps avide éclos dans le reflet éclair et rapace de quelque si blanche vive surprise...
Préface d'un envol à rebond technique inégalé de soi-même,
vague d'une expression babillée à langue des oiseaux,
ombre portée estompée d'une fumée à humains reflets,
voilà de cette soudaine apparition ferrée qui vous accorde
parfois comme pour mieux vous tromper peut-être
ce sentiment intuitionné de l'inespéré phénomène tel quel.
Sur ces rivages obscurs de l'un des sens,
sur ces sables mouvants d'un profil séculaire de
quelque tragédie humaine qui n'en finit pas, brillant
immatériel comme ce reflet d'un Narcisse internaute dansant
dans l'écran de feu technologique attisé de l'hubris, voilà
qu'on s'augmente sans cesse de cette trouble curiosité immergée en cet apparent espace infini de l'intervalle,
bouleversant trou blanc à replis, oubli mortel de soi-même,
étrange ambivalence que celle de l'attrait d'un désir transhumain si sulfureux!
Soir d'un recueil impassible déjoué, zébré d'éclairs
soir à reflets de moire couleurs de rubis assombri,
soir repassé au velouté du hasard, aux fleurs humides,
soir approfondi de ces liens fortuits de l'humanité errante,
soir ponctué d'irréfragables étoiles en apparence épongées
dans le garde-temps en forme de vase à papillons de feu
Un être de porcelaine
Ancienne porcelaine extrême orientale à motif de
lettré recueilli sur un banc, toute de blanc transparent
gourde à idées calmes de l'errance méditative étendue
logée en son autre face émaillée de fleurs de chrysanthèmes à ballet de papillons légers, à nuages d'halos opalescents,
à cascatelle rose de mille et un reflets zinzolins distillés
sous vos paupières closes.
Héros perçant d'un instant, voilà l'oeil de l'émerillon
qui transperce autant de fleurs fauchées avant que d'éclore,
mais l'avant-dernier éclaireur sur le chemin
des déroutes serait-ce cet enfeu métallique,
l'un de ces oiseaux du ciel en feu soudainement détrôné
vrillé dans un mélancolique paysage coutumier dévasté ?
Bouche à feu,bouche à bleu,
horizon brouillardeux
climat en dérive,
vide en lui-même
qui s'enfle,
multiples espèces d'espaces striés
dans ces tranchants passages à ciel couvert
lardé de multiples orages
éclatant en lourds nuages
grêlés d'anecdotes personnelles
l'esprit bouillonne, l'éclair fuse
frisson sur la peau
dans l'arche caressante des bras...
Chagriné effet boréal de nuit,nocturnes carminés d'argent,
quelque chose s'est dévoilé,
quelque chose a basculé.
Envol de moineaux
des panaches sablonneux
venus du désert !
Voyageurs arpenteurs du vide,
terriens si familiers encore dans le sourire
qui s'avance sur le chemin blond de la lumière,
avides visiteurs-spectateurs de soirées d'ombres animées, en quête d'une part phosphorescente de vous-même, haletant
au bord du belvédère surplombant la forêt des ardeurs peuplée de farouches animaux pendulaires,
n'est-ce pas ce que vous espéreriez faire encore une fugue imaginaire
à mi-chemin des cernes de vestiges
d'une écriture électronique qui se rature sans cesse
à chaque escale,cueillant en apparence la fleur d'une rencontre,d'un évènement quel qu'il soit,pour tresser une couronne à l'ennui?
Et dans ce troublant décalquage indescriptible
dans l'instant présent où s'infuse dans la manche du temps
mystérieux l'incontesté tourbillon de dix mille vues instantanées et
autant d'invisibles nanosecondes d'éternité mirées qui viendront transitoirement fabuleusement s'inscrire,
pas de passé et pas d'avenir, pas chassé à tout instant, truismes de l'expérience fondus dans la masse de l'oubli :
mais à quoi ressemble le souvenir spectral de votre danse ?
Tempête solaire périodique à la surface de la photosphère,
remarquable tempête géomagnétique imprévisible,
nouveau cycle solaire parfois si intense
qu'il fragilisera peut-être la masse exponentielle de
tous ces clichés de verre qui s'accumulent sans cesse
étoilant le miroir de nos écrans fragmentaires,
de ces miroirs démultipliés de nos existences
ainsi insidieusement réécrites sur la Toile :
humanité déteinte,
peut-être
en quête
dans la machined'une porte dérobée à franchir ?
Clés d'huttes, capteurs à filtres, attrape-rêves...
s'il suffisait d'être pour être
ainsi disponible
dans l'espérance d'être non pareil à
soi-même
fantôme hanté d'une inextinguible soif
narcisse enfleuré de l'inexorable image
reflet exhalé d'un souffle de vie
radieuse embuée circulaire
fragrance à l'extreme pointe
des embranchements d'étoiles suspendues
étincelles de paille tiède, plume quiète
éphémère nuque à cheveux d'ange.
Feuillets libres
rosée arborescente
bouche en forme de rose
baiser d'épine
cendres en flammes
ombres imaginaires
lettres des champs...
Silence solitaire
profondément refuge,
transfuge du seuil visible et invisible.
Digne d'être là,nues anses étroites
travées de disponibilités éveillées
des astres brillants dans le ciel du temps
des récoltes d'automne
pour des assemblées de l'élan du coeur
les fêtes des tentes
ces volutes des murmures
ombres de blanche mémoire
ce défi sur le champ, de la survivance.
Le désert des foudres enlacées, éblouies
les pluies de sables amoncelés
les tissages d'herbes sauvages
figures qui passent dans la lumière
impalpable
instant présent
encore une fois
la couronne alternative
des torrents purpurins aux confins des rochers,
la lumière filtrant au travers des branchages
des cabanes,
une clarté qui respire dans le noyau du soleil,
une flamme de tourbillons clignotant au travers
des parasols de la pinède,
des embrasements de l'instinct
dans l'envol des feuilles desséchées
des nuances cachées sous l'astre
un change de l'effervescence
des franges de sentiment intuitif
des couverts du silence éternel.
L'infléchissement d'une éclipse.
Léger élan de brume à la cime crue de la montagne nue,
crêtes des lointains suspendus à la promesse de l'aube,
graines de brouillard écharpées au petit matin turquoise,
lueurs montées en flèches dans le vert arachnéen, fagne
aux libres chants des petits oiseaux d'une rondeur aiguë !
Vous et moi, immergés dans l'infléchissement d'une éclipse, et l'impression de la vie, comme celle de l'étoile qui brille et qui s'éteint, avec sa lumière qui persiste encore une fois morte dans l'absolu
presque inhumain,
tout de même le monde existe
incidemment
nonobstant votre regard éperdu...
Feuille d'innocence
irréversible
caresse d'un regard,
reflet dans le miroir,
corps de sève palpitante
saveur d'herbe à savoir...
Mauves spiralées à sensibles paysages
éclos dans leur simple acte de présence
comme un frisson de froissement de pétales,
une rencontre à l'évidence de l'écart, des sens
la parole de l'éloge, avec ses attraits de feu
et peut-être la magie de la découverte d'un petit peu
du sens essentiel
du monde
en douce marge tutélaire,
cette étrange traduction de l'effet des faits
de l'intuition...
Plume à saison qui change
l'or des feuilles va s'éteignant
craquant des fines nervures
de la fuite des étoiles
aux foins en meule tremblants
voilà de ces houles des vents changeants
pour rien d'autre qu'une goutte d'éternité...
Touffes de fleurs à vie d'étoiles
pleines de larmes retenues en ombelles
avec leurs rivières de prières égouttés
des racines du ciel
qui chancelle
ces vagues pensées éparses
cette suspension de l'échange extérieur,
vous et moi au zénith de l'énigme intérieure!
![]() http://jacquelinewaechter.blogspot.com/2021/01/you-will-never-be-alone-with-poet-in.html | This main focus has become more and more meditative and its appearance more complexe, polymorph, multimedia... |
http://jacquelinewaechter.blogspot.com/2021/01/we-all-live-in-house-on-fire.html
![]()
Powerful poetic voices will surge...
By interposing with the routine progressionfrom one day to the next,playing with the metamorphoses,the conventions by which we use to live in the passage of time... | . | > |
la connaissance
ressemblant et différent
c'est tout à la fois
ce léger suspens
suspend de la conscience
c'est tout un chemin
votre démarche
vague ondulatoire
imaginaire
dérive à fruits
source de renaissances
quasi infinie
hasard merveilleux
aux confins de vous-même
langue de sable
la subsidence
de ces villes côtières
tout qui s'enfonce
chants aériens
chevelures des dunes
caresse libre
la lune rousse
terres roussies de l'automne
un monde brasier
clarté de fusée
visée d'accroche-lune
monde poussière
lointains si lointains,
pays contemporains de
la surenchère
paysages emmêlés
pour la guerre hors limite
la soif sans fin
fin improbable
des traces de souvenirs
imperceptibles
l'ombre est reine
élégance tirée d'un
trait, gris de la suie
trace légère
sur la fleur de papier
milliers d'étoiles
la lune rousse
l'éclair des fleurs, des herbes
des matins mauves
la bulle de gaz
tourbillonne autour du
trou noir supermassif de la Voie lactée
mais qui s'éveille
au passage de flamme ?
l'étincelle nue !
Il écrivait juste pour passer le temps et
sur les chaises berçantes du moment présent
tel une personne qui ne se lisait ni ne se relisait vraiment
c'était venu peu à peu, presque comme une idée fixe,
vrai qu'il se dessaisit ainsi soudain de tout :
ce n'était pas que le monde réel l'indifférait,
c'est qu'il vivait vraiment comme en miroir d'un différent,
avec en bandoulière comme le regard pesant des autres,
celui formaté par on ne savait quel dada inconscient,
liberté de choix, franchise, amitié, amour, sociabilité,
toutes ces coquilles vides de mots trop souvent fourre-tout;
il l'avait tant et tant expérimenté lors de passages à vides,
lors de ces coups durs comme populairement ça se nommait jadis,
personne n'avait été là, personne n'avait été en mesure de
vraiment comprendre, et dans le gouffre sans nom comme hors du temps
de la solitude qui avait été si totale, avec le silence grave aussi
la distance totale avait été prise, faille d'une splendeur tranchante
irrémédiable que cette cassure insondable, immonde, innommable.
Depuis des jours, il n'y avait plus rien à faire, à défaire,et ça lui faisait comme un drôle de soulagement
et au bout de ce chemin bizarre nourri de certains imaginaires
de ces récits de la fin comme autant de préfaces à voilesbien avant, il se tenait à bascule sur la galerie de devant
niché dans un fauteuil de rotin, comme sans repères,malgré son ancienne quête éparse, cette quête discrète de l'absoluil semblait se confondre avec le récit de sa vie passée
en un livre virtuel ouvert, à regard perdu filant drusur quelqu'égarement de l'aube, comme un recollement improbable
avec l'introuvable sujet d'un monde chiffré de l'itinérance...
Du feu sous la neige, voilà que ça couvait vraimentcette parole allumée à différer avec des bouquets crus de joie,en réserve de chaque nuit, à fond bruissant de paille.
Et la prose à parfums des belles de nuits d'artifices
pour tant de coeurs perdus dans la grande cité de toile
qui s'exhalait en plein minuit, embaumante
et tous ces déserts en fleurs d'intérieur mirés
pour que sur la pointe des pieds
il s'en alla lors que personne alentours n'eut pu s'en apercevoir.
Il faudrait...
comme il faudra
peut-être oser pour le meilleur revenir
légèrement en arrière,
il y a certainement quelque part pour chacun
une simple raison
de vivre,
ainsi, l'espace émouvant de ces traces filées, colliers
de ces pluies diluviennes imprimées sur le sable mouillé...
Danses des nappes d'eaux jaillissantes
avec leurs ombres violacées d'embruns d'été,
de cet été si fugitif des fontaines en gerbes
sur ce corps droit debout à vif planté sur le sentier dénudé
de la vie.
Pleine intensité de la transparence
à reflets des vitres
à plaines sans fin de puits de lumière
et leur intime densité en pleine face
et toute la réfléchissante des facettes à fascination...
Des torrents de lumière à habits
pour des sentiments à fantasmes infinis...c'était
ainsi
qu'en apparence aux yeux du monde légèrement désaccordé,
à un moment donné toujours il s'ébranlait de tout son long
avec chaque jour l'air un peu plus désarticulé
et il se faisait plus distant,
et il se faisait plus discret,
et il se faisait plus charmant en vrailaissant filer heures après heures démonétisées,
passantes, branlantes ses rares rêveries à motifs libres...
Jadis
il y avait ce sentiment intime de la plénitude
autrement dit
la course échevelée dans la pureté de l'innocence d'un regard
et en creux tout le bouquet crépitant de la joie
et bien des pavots parsemés dans le champ doré de l'été.
Différence, indépendance et dignité
voilà l'essence des paroles à vertige d'étoiles
dans le dépouillement des nuits.
Extravagant paradoxe des feuillus,
déshabillés des frêles branchages
mais comment faire le plein de soi saisonnier ?
Et tant de sublime
sublimé craquement de feuilles roses
déplumées à façon de passages de saison,
et tout cet insoupçonné coeur de l'été qui passe
en ces rythmes de frisures d'eaux vertes au vent frais
avec leurs ondoiements de diamants à ricochets
auprès de l'auberge à l'écluse,
et bien des mouillures et des mousses
et du mélilot étrange à faveur,
bien des raclures en chevelures,
pour un cri lustré
un tranquille doux leurre.
Jacquet roux sautillant dans la luzerne
voilà l'annonce de la traverse des saisons
dans la décantation des pluies, des ciels lavés
la prévoyance à graines aux nids cachés, perchés
et pour qui creuse ainsi l'écart dans l'agilité d'herbages
file l'écureuil, et la vivacité d'un soleil sur le couchant.
Et toute votre solitude choisie
pour l'offrande du monde
en la traversée des chaumes
des contrées boisées,
cette marche intranquille
loin des feux de la rampe...
Et bien des secrètes reprise de feux
dans l'enclave à senteurs résinées,
au parfum de la clairière en couronne
d'une entrevue profonde
illimitée
poudroie la lumière d'un avant-monde.
C'est la gerbe de toute contemplation
de bribes en traces de paradis perdu
par îlots écharpés de brumes, de la simplicité
en toutes chose :
restez donc muet face à ce tout à déchiffrer!
Ruse de la douceur
une table et un grand livre
de grandes larmes
à bouleversement,
un coeur simple
sa trace illusoire
dans la pureté du silence.
Longs hivers à passer
comme des déserts qui n'en finissent pas
avec leurs ratures de lucidité
l'oubli au vent du hasard renversé
et ce sommeil inattendu
à poignantes flèches de vie!
comme une certaine incertaine idée du ciel,
des paysages spectraux et l'impromptu éternel retour de l'ancestrale peur,
comme une promptitude de l'éclair, bien des antennes à mirages et des miroirs magiques,
et des reflets magnétiques de ces mornes platitudes de nos existences formatées,
certains rêvent encore de dominer les faiseurs d'images,
c'est vieux comme le monde,
et le temps se monde comme une amande,
moteur tourne l'image de votre vie à vide,
jusqu'à en oublier tout ensemble une palpitante histoire de
coeur et
tout notre savoir vivre...
L'attente en vérité se révèle immense,
la philosophie sylvestre de l'âme
nous précède tel
ce rayon suspendu
sa lèche éternelle
et sa lèchure lecture d'un ailleurs
si...d'où ?
L'envol
touche au mystère du monde,
pétrole du monde, ciel enflammé
ancienne lumière des deux rives,
c'est une tranche de vie plus ou moins déchirante
une ombre portée caressant un visage à l'herbe fourchue
des étincelles d'ardeur
dans un tressaillement des houles nuageuses...
Solitude d'un soir
écriture d'un regard singulière ...
vision d'un arpenteur de l'essai
qui chante l'espace
fidèle
pèlerinage
hauts chemins creux difficiles
un univers possible
akène solitaire
attention à la vie intérieure !
Peinture
spirituelle
un paysage immatériel en somme...
"Une place sur la terre, de plus en plus difficile à trouver"
Jean-Luc Godard
"Les hommes ne peuvent pas se parler entre eux,
c'est pour ça
qu'ils écrivent, c'est pour ça qu'ils filment
mais entre eux on ne peut pas se parler
on peut écrire des dialogues,
mais je ne crois pas qu'on peut les prononcer,
l'amour a des moments même c'est autre chose qui se passe
et c'est des choses comme ça..."
"Le cinéma a été inventé à deux"
Jean-Luc Godard
"Télévision diffusion, cinéma projection"
"La panne elle-même est une histoire."
" Quand je n'aurai plus de dents peut-être que je pourrai me mettre à peindre des fleurs" Citation du peintre Eugène Delacroix par Jean-Luc Godard.
http://oic.uqam.ca/fr/evenements/le-cinema-de-marguerite-duras-lautre-scene-du-litteraire
.
Jean-Luc Godard et Alain Tanner sur le plateau de Spécial Cinéma (1987)
Alain Tanner
" Mon opinion sur l'état actuel des choses, c'est que la fiction disons en images
ou son impact sur les gens a été multiplié par x,
par ce qu'on peut voir toute la journée
des bouts de fictions en images, feuilletons, séries etc
ça a changé le statut de la fiction en images complètement,
à mon sens ça a même pu l'inverser, c'est à dire qu'au lieu d'être fabrication du sens, c'est un peu la perte du sens"
https://www.youtube.com/watch?v=aSkQD0Cg6kc
"Le cinéma, comme la peinture, montre l'invisible."
Jean-Luc Godard
"Mais Godard c’est Delacroix." Aragon
http://derives.tv/qu-est-ce-que-l-art-jean-luc/
"L’art, c’est le délire d’interprétation de la vie."
citations de Louis Aragon, 1965
"Quel rapport, ceci qui vient après une sorte de bilan de la destinée d’un Rimbaud, quel rapport cela a-t-il avec Pierrot le fou, avec Godard ? Combien y-a-t-il déjà de films de Godard ? Nous sommes tous des Pierrot le fou, d’une façon ou de l’autre, des Pierrot qui se sont mis sur la voie ferrée, attendant le train qui va les écraser puis qui sont partis à la dernière seconde, qui ont continué à vivre. Quelles que soient les péripéties de notre existence, que cela se ressemble ou non, Pierrot se fera sauter, lui, mais à la dernière seconde il ne voulait plus. Voyez-vous tout cela que je dis paraît de bric et de broc : et ce roman qui s’amène là-dedans comme une fleur… Si j’en avais le temps, je vous expliquerais 9. Je n’en ai pas le temps. Ni le goût d’optimiser. Mais pourtant, peut-être, pourrais-je encore vous dire que tant pis pour ce qu’on était et ce qu’on est devenu, seulement le temps passe, un jour on rencontre un Godard, une autre fois un Fouchard. Pour la mauvaise rime. Et voilà que cela se ressemble, que cela se ressemble terriblement, que cela recommence, même pour rien, même pour rien. Rien n’est fini, d’autres vont refaire la même route, le millésime seul change, ce que cela se ressemble…
Je voulais parler de l’art. Et je ne parle que de la vie."
https://huitfilmsetdemi.com/2021/04/18/trois-lecons-dart-par-jean-luc-godard/
La poésie du réel :
Le cinéma est infirme, il marche sur trois pattes.
Jean-Luc Godard
"Le cinéma commence par le retour,
le cinéma commence par le retour on commence par le temps retrouvé,
ça finit par le temps perdu,
la littérature commence par le temps perdu
et finit par le temps retrouvé"
Jean-Luc Godard
"Je suis, du verbe suivre un être humain que je suis".
Jean-Luc Godard
« Dans l’image, vous écrivez tout à fait,
tout l’espace filmé est écrit,
c’est au centuple l’espace du livre. »
M.D
Duras - Godard : "Tu ne tiens pas le coup devant l'écrit"
Duras - Godard : "Ton impatience"
Duras: "Les gens ne savent pas comment se perdre.
L'homme est plus enfantin que la femme
mais il a moins d'enfance.
Duras - Godard :
"Tu sais qu'on dit que Moïse ne parlait pas, il était tellement pénétré de l'idée de Dieu qu'il criait"
https://www.youtube.com/watch?v=J90qwAvwDnA
Godard ou l'art de la surimpression.
De cette confiance fragile qui atténue
l'esprit versatile
des peuples tumultueux et voyageurs
avec leurs avancées à visages découverts
et bien des feuilles dorées à caches de rôdeurs
qui tombent
et retombent
des palmes pourpres de la générale torpeur,
oh mendiants vagabonds de l'ombre,
votre quête, votre enquête infiniment
et l'union immarcescible dans les champs dormants
d'une existence aspirée d'ombres bleues,
les neiges artificielles, leurs infinies étendues
et des emblavures d'hiver
comme une forme d'ascèse insolite...
Secret cosmique au coeur du monde
qui tient de l'aube d'un crépuscule étincelant
dans les oscillements branchus universels
avec ces chevauchées de moments hostiles
de l'eau inerte
à fluides
miroirs d'arbres à signes,
une lime secrètes à lignées
des oiseaux à splendeur
un concert de douceur
et dans le chant du sable
une antique contemplation...
Du tout autre
la rose à miel
le passage extraordinaire
des ténèbres
dans les chaumes à pains
des dorures à feuillages
sur les dallages à ordonnance d'eucalyptus
aux confins de la sphère, voilà la perle
d'un fleuve à si discrets rires
la danse nocturne à saut de biche
un frais tissage des buissons d'automne,
les rives lointaines des refuges laiteux
des pairs oublieux la torche des lavandes bleues
silence en
demeure
d'argile et de cire
et votre joie malgré tout, ce qui est tout un art!
L'ordre surnaturel
d'un harmonium d'or
et des reflets à votre chevelure
à houles
et toutes ces faces d'armures sophistiquées
ces farces d'espérances astiquées
à légendes intangibles, lointaines
et ces indociles blancheurs à frémissements du jour
et la gamme de douceurs d'un délicat pavoisement
tutélaire
et toutes ces ruses incendiaires
à l'avancée de la brise sur la plaine de clarté
autrement dit
un sentier à déchirures
un chemin à transfigures
une route à vive flaque de nuages
et à l'horizon couleur de drap d'azur
toute la dimension impalpable des paupières closes.
C'est l'estompe du temps
la vigueur neuve d'une légère promesse
le témoignage des trembles, ses feuilles à variables
formes achevées de l'inachevé chant du temps
présent
comme musique à soupirs.
Embrasements du soir
fugue du brame
feuilles ruisselées
sève de houles étincelées
écureuil d'écume
traverse de la vie
accordé d'émotion
chant de la mésange,
tout ce qui est donné d'abord
à l'aurore d'un murmure aux lèvres
en la montagne rêvées des neiges éternelles.
Ombres d'immensités
petits bateaux froissés
petits papier de grâce
canal doré de la lune argentée.
Larmes qui pluvinent
tourterelles mouillées un jour d'orage,
splendeur des corridors secrets de l'espoir,
jour blanc
jour clément
orages obliques
rideau entrebâillé de fraîcheur,
lueur douce, ruche à ciel,
lune immobile couleur de sauge
et toutes ces archives à souvenirs prodigues
et de l'arc de la pluie lactée, cette voie
où s'abstraire!
Nature,
comme tes lois intimes, tes cycles inclus en filigrane en une spirale évolutive nous intriguent, mais la sécheresse
ici et maintenant règne, apparaîssent alors de nouveau des ponts antiques, des ruines de "castrum" romains, des pierres dressées alignées comme jours d'étincelages et avec elles peut-être pour certains esprits ouverts de rares journées d'innocences à rêveries multicolores, mais qui en serait le témoin objectif de ce temps passé si ce n'était l'observateur-observant de cette sorte inattendue de débris de monuments oubliés, filés, défilés ainsi tous ces spectres d'antan à un jet de pierres dures et dont on a tant peine désormais à se figurer un visage.
Après des milliers et des milliers de labours avec toutes ces tranches de silex aiguisés, ces jetées de coquillages pulvérisés, ensemencés les champs de rêves lèvent
avec ces graffitis nés de tous ces griffonnages de l'ombre de nous-mêmes...
Roches témoins du passé futur...
Tant le lit du fleuve de l'Elbe est au plus bas que
"les pierres de la faim " ("hungerstein") gravées il y a très longtemps avec les années de privations et les initiales d'auteurs inconnus à ce jour, ont ressurgi en grand nombre :
"Wenn du mich seehst, dann weine"
"Si vous me voyez, alors pleurez."
Dès l'or encore,
de l'essor de la fente
l'orée des rayons...
le transitoire, miroir à reflets de ton quotidien
l'éternité voilée, ta révélation d'un instant :
Tout le secret effet de la poésie se niche peut-être dans
une inflexion de voix...
L'or
encore
l'or blanc
l'or bleu
l'or noir
l'or vert
l'or jaune
l'or rouge
l'or rose
l'or gris
l'or antique
l'or blanc !
saisons de traverses
champs dorés à déchaumer
ma quête en chemin...
Bien des fragments d'abîmes à clichés solarisés
loin, très loin des faucheurs de coeurs
et voilà que soudain on entrevoit l'orée,
l'orée et tout l'or végétal
en plein dardé sous les rayons solaires pailletés,
et je dois dire intuitivement
qu'au fond
vive si vive est la solitude,
qui est celle d'un monde de nouveau offert.
Demain sans mentir tout sera peut-être oublié, sel et neige,
or la déformation, l'effet d'une surprise, l'inépuisable
pleine certitude mirée aux lueurs diffuses des lampes,
la plaine à arabesques des herbes, infuses leurs traces
de place en place filées, et si surprenante à observer
toute l'ombre veloutée de la nuit bleue dans un lit
qui se défait,
l'enveloppe de l'épi sans grain, sans poids, libre
dans le vent
qui chancelle dans la vague de chaleur d'un azur infini, et
l'illuminé silence, en dépit des amis de la perte ordinaire,
des êtres vus et perdus de vus à jamais peut-être mais...
être, paraître, disparaître,
ors l'inaltérabilité de la
dernière gerbe...
Senteur peut-être d'immortalité, or : l'invulnérabilité ?
Du chant de la calandrelle
immergée dans le secret de l'aube immaculée,
ainsi quelque remontée de la bulle d'un souvenir
dans la mare insondable des ans, éclats du passé étiré
c'est peut-être ainsi, comme ça, survivre dans la déchirure
de même que ceux des rayons du premier soleil les plus clairs
vis aurea, vif si vif ce tour de force d'un chant cristallin
en forme de léger sourire d'or!
Miroirs dorés
des effets et faits
du temps passé, redoré
le reflet doreur,
le reflet d'or
des heures dorées
et des reflets tout couleurs
mirés, admirés
comme des protecteurs de la fORme idéale...
Et ces blonds émois jardinés sous nos lourdes treilles de mousse des ans paillés sur raisinés de lits, cœurs parfumés en vos yeux vinifiés si brillants... et l'incertaine mémoire d'un incroyable temps de l'unité... et le plumage ébouriffé d'un coq de bruyère au cap primevère d'un ton si clair, et son plumage d'un instant étincelant brillant si brillant... ! Advenir, c'est quelque part tendre-voir. Un juste émoi par rondes heures du temps suspendu à pleins et déliés à plein rayons de soleil l'ombre de la caresse d'une mise en suspens... un court instant, celui d'un souffle soufflé à la fleur de sel, au cap primevère senteur luira... et toute la mer qui s'en renversera, et ce sirop de lumière d'un son cristallin, qui tintera bleu tendre à mes yeux ! |
"Peupler l'âme de l'homme,
de l'enfance jusqu'au déclin,
des visions qui l'aident à vivre et à mourir".
"... le geste habituel
De votre main, si pâle à présent sur la toile,
Volant sur les feuillets dont vous faisiez un ciel,
En y jetant quelques étoiles."
Mais oùversoù doncs'écoule cesipaisible regard nénuphar ?
La splendeur dérobée des voiles, dans les champs temporels
comme ça vole et ça se dévoile dans l'espace d'un
infini mystérieux,
reflets d'une réponse à l'image combattante de la lumière...
Tenir un journal du temps au fil du temps qui passe
c'est esquisser vaguement celui-là même d'
une expérience singulière quotidienne,
tenir un journal au fil du souffle vital, enfin
peut-être même que ça vous ferait au final
comme un courant couchant de soleil.
Lumière présente issue des modèles insoupçonnés de la fente,
comme une vision quantique au royaume phénoménal de l'esprit!
Nuages d'impressions vives à plumages en dérives, plages d'or
des mirages, soit toute l'osmose vivante, solaire d'une recherche à temps perdu, soit la vaste et belle énigme que celle-là, et la belle affaire que celle-là-même de l'expérience singulière... mais c'est peut-être ça l'accomplissement du temps qui presse,
tout au final, pressé, si pressé, à en rester désoeuvré !
Tendresse et doux leurres des souvenir à graines,
des démarches et des marches pour une grande expérience intérieure, tout un mouvement de la pensée, des échos à reflets, des champs de blé en bords de mer, et bien des formes contradictoires du temps, de ce temps à relief salé,
plein si plein d'intempérances...
Des voies souterraines pour un livre intérieur et
des chemins de l'instinct pour des déchiffrages
insoupçonnés, dessins des plumes dans la course à papier...
Un éparpillement, à rompre les amarres
dispersion, immense attente, acheminement
de la quête secrète en somme
toute l'existence...
Plaisirs des jours nés de l'inachevé, sans esprit de retour, des jetées à esquisses diverses, des perspectives ouvertes et
des réminiscences fugitives de l'extase d'attention.
L'été à en passer par l'apercevoir, ce serait ça
un peu de l'enfin voir...Toute l'attente patiente,
car il faut savoir attendre
le temps informel de l'accomplissement.
Moutons, rues de nuages :
Nul ne parvientàparcourird'ununiqueregardl'intégralitéd'unnuage...
Marges à niches,
nuages à miches
vagues de chaleur,
peut-être une finitude,
peut-être une certitude
d'être
ce presque rien,
un rien
pourtant
si vivant
reflet
d'une
rame argentée
plongée
dans une universelle vague
à mémoire pagayante,
reflets solitaires,
aigrettes d'aube,
et un jour de plus
d'un été de sagas à moissonner,
petit vent salé
petit papillon flambé en vol flammé,
et de toutes nos reliques d'
existences calibrées,
ces si doux frous frous légers,
si légers...
Et tous ces regards égarés, éblouis, vrillés, plisséscalibrés dans les filets hypnotiques de l'écran, et
toutes ces vrilles pailletées de nos vies bien réelles, et
tous ces champs incandescents de nos irréelles mémoires vives,ç'est ça la nouveauté, des vendanges et des moissons avancées,
et aussi autant de motifs dans le champ du "ni faux ni vrai"!
Touchant en pointede la balance du tempsde ces pages et
de ces pages d'une
écriture à rinçure
offertes à nos prunelles
pleines eaux de lavure,
mais qui regimbent de toutes ces fulgurances avides ?
Pleins feux
sur les profils
de nos visages à datas grêlés,
coffrets à secrets
tout à coup devenus si transparents :
comme le temps s'est
tout à coup
trouvé
compressé !
Les ombres des iris flâneurs
errent comme âmes en fleurs
noctambules artifices des
veilleurs d'un été ébranlé
de ces filatures en reflets dansés,
légers pas chassés sur les
promenoirs des soirs,
effilées et discrètes ces
hirondelles des mystères
merveilles du jour de ces
quelques animaux attardés
imaginaires
veines en fleurs au milieu des
ramures séchées de juillet.
Goulot étroit, sève fraîche
de lumière latente
limpide l'heure bleue à
tire-lignes de mercure,
frissons des contrastes à faveurs...
Peau larvaire des lémures
sable à fables
porches antiques à fantasmes
vent des mailles
blondeur des semailles
bercement d'un regard
bourdonnant sous les voiles
des enlèvements d'étoiles...
Préau des fleurs
perrons à langueurs
collines inclinées de rosée
lueurs à roseaux d'offrandes
désirs félins tapis
sous des pierres à rayons vifs
un lézard
un chat
chauffés
à blanc sur le rocher
veillées aux champs
à rallumer les coeurs!
l'haleine des verveines
au col des amphores
les fantaisies des sons et
des chants d'oiseaux
des vivants cailloux d'un jour vernissé
de ces reflets insignes
bleu de nuit
qui sont appelés
lests de l'âme,
légers duvets de cygnes...
danse des
corps doux
mendiants des
soupirs en
pelure à velouté d'abricot
osiers fauchés
fossés des orages
clairières des orangers des osages
chiens de la peau en langue de feux
songes fugaces à crépuscules divers
langueurs encensoirs au fond des cieux...
Haute retraite
mousseline
incertaine
fraicheur des nattes
vacances de l'été
archets des temps exquis
lointain pays enrubanné
au vent d'un certain soir
rire de lune, moments torsadés d'ivoire
violette de l'aurore sur la plage
des lyres d'éventails soufflés des îles...
Sommets de l'été
herbes couleurs d'absinthe
perles de fruits
liserés rouges
palmes suspendues
pois vivaces de senteurs
rose tyrien des délices
ambigus, ineffables
sentiers arborés des grâces
cheminements d'ombrages
un ruisseau
serpente
en voyage
soleil du jour
couche ondoyante d'argent
remise d'un éveil au
silence inconcevable!
«J’ai goût des homards qui sont tranquilles, sérieux, savent les secrets de la mer, n’aboient pas.»
Gérard de Nerval
Ce frémissement
dans la ruche transparente
nuée haute du cristal et
de la neige constellée
traînée d'un voile d'ailes de libellules,
c'est
l'initiation accomplie
de la caresse
turquoise
du gel de l'été
un arc en ciel
du vent dans les prunelles
un caprice de dentelle
une ciselure en la couronne de vide.
Siffle un air de rien
ce qui tient
le motif
coupe au papier
ondule la vague
des bandes frangées
comme lubies au pays
des ombres, une langue effilée
comme une longue période de silence.
Traversez
traversez
bien des plaines,
ces plaines du dessin dilué
vagabond transparent,
osez penser la course
du vol à vol, la forme jaillissante...
Figurez-vous l'immensité
l'horizon hors d'attente
la pulsation argileuse
la terre noire au reflet
blanc, tranchant éclatant de lumière,
un gémissement de colombe...
roucoulent
les herbes huches de la nuit.
De ces rouleaux sonores
outils de forge,
ces lèvres qui remuent
en silence,
ces marmonnements de l'usure,
la mince feuille d'un sujet singulier.
De ce ton si particulier
d'une existence, d'une expérience
inachevée
la couleur de toute différence.
Choc
ocre
rauque
cri
étouffé,
d'un état de déséquilibre,
une impulsion !
Un mot perdu
en recherche
des mots errants,
un exil intérieur,
des voyages incessants.
Nuages et icebergs
glaces fondantes, tout passe
une recherche éblouissante!
Tenir
tenir
maintenir
tous les sens en alerte,
laver le
linge
du rêve transmué
gens de lettres effacées,
et que dire, que dire encore
si ce n'est
à peine
ce blanc de l'aurore
levée au plumier du nid,
si ce n'est
que c'est secret miraculeux.
Intervenez ou
oubliez
la musique obligée et
la mise au pas de toutes formes de choses...
Mais oui
l'envoi
d'une correspondance complète
ce serait ce souvenir impression
mémoire vive d'une culture universelle ?
Pas si simple l'après,
et en dernier recours
l'étonnant
prisme
d'un paysage asséché
fardé
et toutes entassées ces
fardes
ces liasses de papiers
ou chemises cartonnées
destinées
jadis à les contenir...
hardes
échardes
haches du temps
et la corde tendue à bloc de l'arc.
Pouls à pouls
un petit peu
des instants balbutiés
dans une trame à soupir,
des formes ouvertes et
des feuilles à murmures
du tout devenir transparent...
Au coeur des miroirs à retourner le temps
toujours
éternel
sans retour
sans s'arrêter
une goutte d'encre bleue tombe sur le papier
et s'étale
c'est la fleur d'un sourire en sa naissance
entre deux mers
c'est la fleur des semis
du cristal de sel à reflets sur une plage infinie
et pour
rajeunir une onde
il vous faudra faire image de la symétrie par renversement
du temps,
faire image de ce passage du temps arc en ciel à
connaissance,
et ce qui fera du réel du temps tout votre étonnement,
trésor, ce sera une vérité plus claire apte à
faire revivre à une onde toute sa vie passée;
réel plus que réel sera
l'affleurement d'un changement
en ce reflet échange du temps périodique,
et c'est bien plus qu'un parfum troublant,
c'est une attitude de saison...
Au commencement
quand il n'y avait que lumière et gravité
et de l'écho d'un univers aléatoire
au sous-sol foisonnant,
ainsi le surjet
d'une amplitude de probabilités dans leurs relations d'incertitude,
ainsi une façon de voir dans les sédiments,
ainsi la deuxième rivière de la voix du poème.
Pour des abeilles architectes
des ouvrières à gouttes de soleil
ainsi des graffitis en vers
circulaires
respirations
et pour alvéoles d'un retournement du temps
des astres insolents à reflets de nos mystères intérieurs.
Inaugurez une lecture neuve
au travers des miroirs à
retourner le temps,
en toute probabilité de présence
imaginez de ces miroirs à
retourner le temps
plus que jamais
comme points de couture
qui interpellent le coeur du mystère d'un espace du temps,
car
c'est un gué qui se dessine dans tous les états du réel
c'est l'évolution d'un système qui change au cours du temps,
puissance de feu d'une onde évanescente !
Périodicité : de l'espace temps qui serait constitué
de nos interactions mutuelles...
or,
donc,
rien d'absolu.
Le temps peut se dilater, se
compresser
au travers de l'écran,
montagne de l'inconnu
ainsi votre corps parcouru
de vibrations comme ces vagues qui y
circulent à l'intérieur
et il y va de l'avenir du mystère de
ces corps mous, corps doux, corps vivants si élastiques,
car vous serez bientôt à l'écoute des vibrations de la peau
de votre corps nu, du corps de l'autre, cet inconnu,
et de l'ombre acoustique d'une image de là où sort le son
il en résultera de ce miroir artificiel un fait bien plus troublant que ce reflet issu d'un bassin miroir naturel
servant à déchiffrer la nuit venue le ciel étoilé :
et campant sur la voûte céleste pour s'orienter
la nuit reflétée sur les surfaces des eaux calmes
de l'écran
devenu invisible,
les navigateurs en partance pourront
venir voir
s’y inscrire instantanément
les multiples trajets chaotiques de
leurs constellations intérieures...
Cascatelles du temps
vents enflammés, bobèches à fleurs, cotons à souvenirs
plumes au vent, sacrées veines, torrents réels et irréels,
de ces myriades de choses ténues venues d'un flux du désir
tenu au secret,
de ces mystères incongrus de la parole nichée au coeur de
l'inconnu,
autant d'expériences soudainement dissipées,
c'est ça votre histoire à ellipse, ce rébus à suggestions :
en question ? une question de la page fluide qui se laisse
peindre, teindre
comme emplir de mots
invisibles...
dénuement de la forme.
Espace d'être
Environs des campagnes oubliées, ponctuées
de ces figures concises de jadis,
couseuses de lin, lavandières du temps,
figures à tintements de l'aube, dans la nature exubérante
il y a comme un recueil d'écriture à mystères farouches,
il y a comme un fond d'heures vertes, un fondeur d'émeraude
une mosaïque de verdures rafraîchies de secrètes sources,
oh l'élégance diaphane de ces toutes belles ramures
qui se courbent,
rentrez donc en vous-mêmes...
En vert et rose,terres des temps, nus
imaginaires
branchages
crissant dans le vent ces ombres si bleues,
ce n'est pas encore la fin du monde...
l'été fait d'hiverruban ondulé du solpluie de fleurs futures
dans l'air sonore
un froissement de parfums
roses à épines
ciels légers, plein champ
des ceintures de laine
ces moutons roses
rosée, pré en fleurslanges de ces nuages
en équilibrel'horizon à basculefleur sur le vide...