
Nous voyons dans cet article
comment a été l’évolution du COVID en Italie et aux USA. Les données en
provenance d’Espagne étant beaucoup moins fiables car moins régulièrement mises
à jour et plus divergentes d’un site à l’autre, j’ai préféré les ignorer.
Evolution en Italie
On constate immédiatement la
grande similarité entre les statistiques italiennes et les statistiques
françaises. On retrouve le même genre de pic initial, la même décroissance
régulière des deux courbes, puis le même genre de plateau et enfin, sur le
dernier mois, la même augmentation du nombre de personnes atteintes alors que
le nombre de décès reste modéré.
Evolution aux USA
Pour le coup, le graphe des USA
se distingue totalement des trois autres, l’Espagne ayant à peu près le même
type d’évolution que la France et l’Italie. Cela est probablement dû à la
sagesse légendaire du dirigeant américain, que le discernement exceptionnel
dont il est capable a amené à déclarer tout et son contraire… Jusqu’à
conseiller des injections d’eau de Javel !
Les USA sont les seuls à ne pas
afficher le type d’évolution observable dans de nombreux pays ayant bien perçu
le danger de la crise terrible que nous subissons depuis des mois : une
régression progressive suivie par un plateau puis par une re-croissance du
nombre des personnes atteintes sans que la mortalité ne suive dans la même
proportion.

Dans quelques messages antérieurs,
je vous ai montré comment je suivais l’évolution du COVID dans quatre pays (France,
Italie, Espagne, USA) à l’aide d’un graphe Excel.
Je vais, dans cet article, vous
expliquer quelques principes de base pour la réalisation efficace de graphes
Excel. J’en profiterai pour vous montrer où en est mon dernier graphe pour la France.
Remarque – Dans le graphe
ci-dessous, il y a un trou dans la série bleue dû au fait que les données que j’avais
en cette période étaient totalement contradictoires entre mes deux principales
sources d’information. Plutôt que de faire un choix, j’ai préféré masquer des
données en entrant des =na() dans les cellules concernées.
Comment rendre un graphe lisible…
Il y a de grandes différences –
heureusement ! – entre le nombre de personnes atteintes et le nombre de
décès. C’est typiquement le genre de situation où le graphe est plus lisible avec
deux axes. Nous avons donc représenté le nombre de personnes atteintes avec l’axe
vertical gauche et le nombre de décès avec l’axe vertical droit.
Pour faciliter la lecture du
graphe, nous avons utilisé le bleu pour les personnes atteintes et le rouge
pour les décès. Le menu déroulant en J6 sert à sélectionner le pays concerné,
et la zone J2:J4 permet de basculer entre valeurs cumulées et valeurs quotidiennes.
Avec ces deux éléments réunis, nous pouvons donc afficher 8 graphes différents.
Nous constatons, comme cela est
clairement dit dans les médias, que le nombre de personnes atteintes est en
croissance régulière depuis le début juin, alors que le nombre de décès –
heureusement ! – reste très modéré.
Pour zoomer sur les décès, il
suffit de modifier l’axe droit pour mieux voir le détail des décès sur les
trois derniers mois…

La fonction Unique() fait partie des nouveautés d’Excel 365, encore qu’elle ne
soit pas pour le moment disponible pour toutes les versions de 365…
A l’instar d’autres fonctions récentes, on ne peut pas dire
que sa traduction soit de bonne qualité, comme vous pouvez le constater dans
la copie d’écran ci-dessous qui reproduit son aide en ligne.
D’une part, la confusion – hélas trop fréquente, même pour certaines fonctions
beaucoup moins récentes d’Excel ! – entre les séparateurs américains (la
virgule) et français (le point-virgule). A cela s’ajoute, pour de nombreuses
fonctions récentes, le mélange des deux langues avec l’absence de traduction
de nombreux termes !
Un peu plus de professionnalisme de la part de Microsoft serait le
bienvenu !
N’importe quel stagiaire d’une école de commerce aurait fait beaucoup mieux
que cela…
La liste des pays
Prenons comme premier exemple la liste de tous les pays dans la petite base
placée dans les 6 premières colonnes. Si nous entrons en H1 la simple formule
=unique(F:F), nous obtenons le résultat reproduit ci-dessous. Notez au passage qu’Excel a
automatiquement répandu la formule vers le bas.
Nous apprécions le fait qu’Excel ait bien gardé le nom de la colonne sans
l’incorporer dans le tri.
Remarque –
Bien qu’il n’y ait rien au-dessous, cela nous ajoute en ligne 21 un « 0 » dont on ne voit pas bien la raison. Si l’on ne veut pas de ce
parasite, il faut utiliser la formule
=unique(F1:F26).
La liste des pays uniques
Il ne reste plus qu’à jouer avec le second et le troisième paramètre pour
faire apparaître d’autres résultats. Ainsi, la formule entrée en K1 nous
permet-elle de lister dans l’ordre alphabétique tous les pays dont le nom
n’apparaît qu’une seule fois dans la base !
Remarque sur Blogger –
Blogger a modifié son interface et j'ai beaucoup de mal à travailler avec la version actuelle du site où je rencontre plein de problèmes que je n'avais pas avec la version que j'utilisais depuis la création de ce blog. Cela explique mon silence depuis le début du mois. Je vous prie de m'en excuser !
Chères lectrices, chers lecteurs,
Je vous prie de m’excuser pour ce
long silence, le premier aussi long depuis le lancement de ce blog il y a 15 ans de cela. Je viens en effet de déménager après avoir vécu pendant plus de
45 ans dans ma maison, et ce pour emménager dans un appartement trois fois plus
petit. Comme vous pouvez l’imaginer, cela n’a pas été une mince affaire,
compliquée encore par les problèmes de confinement que vous connaissez…
Renouvellement de mon titre de MVP
La
première nouvelle est que je viens, pour la 12ème année consécutive,
d’être renouvelé dans mon titre de MVP. Le titre MVP Excel, ainsi que de
nombreux titres « précis » comme lui, a été tué par Microsoft durant
l’année passée, ce qui je trouve – ainsi que la quasi-totalité de mes collègues –
extrêmement dommageable, mais nous n’y pouvons rien.
Je
suis donc l’un des 18 MVPs en France dans la catégorie « Office Apps &
Services » ; à titre indicatif, il n’y a que deux de ces 18 personnes
qui soient consultants Excel : Frédéric Le Guen – qui a rejoint l’an
dernier Logma, la société de conseil que j’ai fondée il y a 40 ans – et
moi-même.
Au
total, il y a dans le monde une centaine de MVPs, dans Office Apps, qui
soient des experts Excel.
Un ouvrage collectif par les experts
Bill Jelen, autrement dit MrExcel,
a créé son blog avant moi. Je lui ai demandé, quand j’ai créé ce blog, si cela
ne lui dérangeait pas que j’utilise le nom « Monsieur Excel ».
Il a accepté sans problème et m’a même souhaité bonne chance.
Il y a quelque mois, il a sélectionné
23 autres experts Excel dans le monde et leur a demandé d’écrire chacun un
chapitre dans le livre d’experts Excel qu’il souhaitait publier au début de
l’année 2020. Frédéric et moi sommes 2 des 23 auteurs qu’il a réunis pour créer
cet ouvrage.
Dans l’article précédent, nous
avons introduit la fonction Trier().
Nous allons aujourd’hui découvrir
une dimension supplémentaire de cette fonction.
Un tri à deux dimensions
Reprenons
l’exemple de l’article précédent. Mais, cette fois-ci, nous sommes plus
ambitieux !
Nous
voulons en effet effectuer un tri à deux dimensions, ce qui ne semble pas
évident quand on consulte l’aide en ligne de la fonction. Nous souhaitons trier
en fonction de deux critères, l’âge (en ordre croissant) et le salaire (en
ordre décroissant).
Quand
on regarde l’aide en ligne d’Excel, rien n’indique comment faire, ni même que
cela est tout simplement possible.
L’astuce
est que le second et le troisième argument de la fonction ne sont pas
nécessairement des constantes : ils peuvent aussi être des vecteurs.
La
formule à entrer en H2 pour atteindre notre objectif est donc :
=trier(C2:F26;{2;3};{1;-1})
Le
second argument indique que l’on va effectuer un double tri : sur les
colonnes n°2 et 3 de la sélection, c’est-à-dire les colonnes Age et Salaire, et
que le premier tri sera croissant (1) et le second décroissant (-1).
Nous
voyons le résultat ci-dessous, c’est exactement ce que nous attendions !
Remarque – On peut
seulement regretter qu’Excel ne récupère pas les formats numériques de la source.
Ainsi, les salaires récupérés ne sont pas formatés en euros…
Dans l’article précédent, nous
avons introduit les fonctions matricielles dynamiques. Avec elles, Excel s’est
enrichi de plusieurs nouvelles fonctions qui exploitent particulièrement bien
leurs possibilités.
Syntaxe de la fonction Trier()
La
tout première que nous allons analyser est la fonction Trier(), à ne pas confondre avec la fonction Tri() qui – en fait – signifie tout à fait autre
chose : Taux de Rendement Interne.
La
syntaxe de la fonction Trier() est la suivante :
=Trier(table;[index_tri];[ordre_tri];[par_col])
L’argument tableau
identifie le tableau de départ.
L’argument index_tri
identifie le n° de la colonne (ou ligne) en fonction de laquelle le tri aura
lieu.
L’argument ordre_tri est 1
(croissant) ou -1 (décroissant), avec 1 par défaut.
L’argument par_col est VRAI
ou FAUX selon que le tri s’effectue par colonne (valeur par défaut) ou
par ligne.
En conclusion, quand les deux
derniers arguments sont absents, on effectue un tri croissant et par colonne.
Utilisation de la fonction Trier()
Nous
reprenons dans le tableau ci-dessous une minibase que nous avons déjà utilisée
par le passé. Dans cet exemple simple, nous avons entré en H2 la formule =trier(c2:f26;4) pour demander à Excel
de reproduire le tableau demandé en effectuant un tri croissant sur sa
quatrième et dernière colonne, celle du pays.
Remarque – Comme c’est
toujours le cas avec les fonctions matricielles dynamiques, tout
le rectangle de H2 à K26 s’est automatiquement rempli avec le tri effectué
comme demandé sur le nom du pays.
Comme nous l’avons souligné dans
l’article précédent, tout le tableau s’est rempli de façon automatique, seule
la formule de H2 apparaissant en gras. Dans toutes les autres cellules, la
formule est grisée, ce qui souligne le fait que ces cellules ne sont pas celles
qui contiennent la formule originale.
Si vous avez une version d’Excel
récente, par exemple une licence 365, vous pouvez à présent utiliser les fonctions matricielles
dynamiques appelées dynamic arrays en anglais.
Il s’agit d’un changement fondamental
dans Excel qui permet entre autres d’écrire une simple formule là où il fallait
parfois avoir recours à des formules matricielles, donc
validées avec [Ctrl]-[Maj]-[Entrée].
Clic dans une cellule de la nouvelle
table
Quand on clique dans l’une
quelconque des cellules de ce nouveau bloc, un encadrement entoure l’ensemble
des cellules du nouveau bloc et la formule =A4:D17 apparaît en police grise
dans la barre de formule, sauf si c’est en I7 que l’on a cliqué auquel cas la
police n’est pas grisée.
Destruction d’un bloc de cellules
Si l’on sélectionne un bloc comportant
des cellules du bloc I7:L20 mais n’incluant pas la cellule I7 pour l’effacer
ou le détruire, tout ce qui a été détruit réapparaît immédiatement !
En revanche, dès que l’on efface
ou détruit la cellule I7, ou un bloc de n’importe quelle taille incluant la cellule
I7, l’ensemble du bloc I7:L20 disparaît.
Saisie à l’intérieur du bloc de
cellules
Si l’on entre quoi que ce soit
dans une des cellules du bloc I7:L20 à part la cellule I7, ce que l’on a
saisi est bien validé dans la cellule, mais tout le reste du bloc disparaît,
sauf la cellule I7 qui affiche à présent le message d’erreur #EPARS! Apparemment, cela signifie « parsing
error », ce qui se traduirait par « erreur d’analyse ».
Dès que l’on détruit ou efface la
cellule dans laquelle on a effectué la saisie ayant provoqué l’erreur #EPARS!,
ou même un bloc incluant cette cellule, le bloc I7:L20 réapparaît tel qu’il
était auparavant.
Conclusion
Cette brève introduction nous permet
de constater que les fonctions matricielles dynamiques représentent une
innovation majeure dans Excel. Nous continuerons donc à explorer cette innovation
dans les prochains articles.
Cet article fait suite à celui du
1er mai, que je vous conseille vivement de lire en premier si ce n’est déjà
fait.
Nous utilisons l’analyse en « Valeurs
par jour » pour cet article.
Nous pourrions aussi faire la même étude en prenant l’option « Valeurs
cumulées ».
Je maintiens les réserves
initiales sur la difficulté – pour ne pas dire – l’impossibilité de trouver une
source fiable pour les données quotidiennes. Ceci dit, ces graphes sont
intéressants à analyser. Et, comme les données proviennent principalement d’une
source unique, cela donne quand même une certain cohérence à l’ensemble.
La France
Pour la France, on constate une
rapide montée en puissance depuis le 13 mars avec une culmination au début du
mois d’avril.
Ensuite, les valeurs ont une
nette tendance décroissante dont nous espérons qu’elle ne souffrira pas trop de
la fin du confinement actuel.
L’Italie
L’Italie a connu une croissance
très rapide entre le 13 mars et la fin mars. Ensuite, la décroissance a été
régulière, particulièrement régulière même, ce qui paraître surprenant quand on
connaît le caractère parfois fantasque et imprévisible de nos amis transalpins.
Ensuite, les valeurs manifestent
une nette tendance décroissante dont nous espérons qu’elle ne souffrira pas trop
de la fin du confinement actuel.
L’Espagne
Pour l’Espagne, comme pour la France
et l’Italie, le plafond se situe entre la fin mars et le début du mois d’avril.
On observe ensuite, comme pour la France et l’Italie, une décrue régulière mais
avec cependant beaucoup moins de régularité que celle observée par l’Italie et –
à moindre titre – par la France.
Les Etats-Unis
Sans surprise, les courbes des
USA sont décalées vers la droite dans le temps. En revanche, pour le moment, il
n’y a pas de claire évolution vers une régression. Est-ce dû à la sagesse
proverbiale de leur président ?
Conclusion
Espérons que ces courbes, si
jamais j’ai l’occasion de les reproduire dans quelque temps, auront eu la
sagesse de bien évoluer.
Tous les jours, nous sommes noyés
– depuis une multitude de sources – par des chiffres et des graphiques sur la
progression du COVID dans le monde. Je n’ai hélas pas encore trouvé une seule
source qui soit entièrement fiable et dont les valeurs, jour après jour,
restent cohérentes.
La source principale que j’utilise
à cet effet est :
Même avec cette source, il arrive
souvent (et toujours pour les USA !) que l’écart affiché par rapport à la
veille ne colle pas avec la différence entre la valeur du jour et la valeur indiquée
la veille ! Quand ces incohérences ne trouvent pas de solution, j’invente
une valeur cohérente avec le reste…
Si vous connaissez un endroit
où l’on peut trouver des données cohérentes, jour par jour, SVP indiquez-le
dans un commentaire !
La structure du modèle
Pour réaliser ce modèle, j’ai
utilisé la validation de cellule pour le choix du pays et inséré des contrôles
de formulaire (Développeur puis Insérer) pour le choix de valeurs cumulées ou individuelles.
J’ai ensuite utilisé des noms
dynamiques pour les X et les Y de chacun des deux graphes.
Ainsi, pour ls série des morts,
la formule du graphe est : =SERIE("Morts";Calendrier.xlsm!mes_X;Calendrier.xlsm!Mes_Y2;2)
Mes_X est défini par :
=Corona!$A$4:decaler(Corona!$A$2;NBVAL(Corona!$A$1:$A$52)-1;0)
Et Mes_Y2 par =decaler(Mes_Y1;0;1) et Mes_Y1 par :
=decaler(mes_X;0;5).
Les résultats pour la France
Vous trouverez ci-dessous le
résultat obtenu pour la France, en valeurs cumulées puis en valeurs par jour.
Cet
article complète la série des articles publiés récemment sur les fonctions de
recherche d’Excel :
22
mars 2020 : La
fonction Index()
29
mars 2020 : Index() avec des trous
06
avril 2020 : La vie de la fonction Recherche()
13
avril 2020 : Les fonctions RechercheV et …H
Syntaxe de la fonction Equiv()
La syntaxe de la fonction
est : =equiv(valeur_cherchée ;vecteur_recherche[;type])
Une fois de plus, ne vous fiez
pas à la syntaxe proposée par Excel (cf ci-dessous) quand vous avez saisi =equiv(. En effet, cette syntaxe comporte deux erreurs.
Premièrement, ce n’est pas un tableau
de recherche, ce qui ferait a priori penser à une matrice, mais en
fait un vecteur de recherche.
Ensuite, comme dans pratiquement
toutes les syntaxes proposées par Excel pour les fonctions avec au moins un argument facultatif, le
[ est mal placé. Si vous mettez le
dernier « ; » sans le faire suivre par un type, vous obtenez une
erreur. C’est donc la syntaxe que je vous propose ci-dessus qui est la
bonne !
Utilisation courante de Equiv()
Dans l’utilisation courante de la
fonction, equiv(), on recherche la valeur_cherchée dans le vecteur
indiqué. Si l’argument est 1 (ou s’il est omis), on ramène la position dans le
vecteur de la dernière valeur inférieure ou égale à valeur_cherchée .
Dans notre exemple, quand on cherche le 25 de la cellule E2 dans le vecteur G1:G91
avec le paramètre 1, on trouve bien 4 qui est la position dans la
colonne G de la dernière valeur inférieure ou égale à 25.
Si l'argument est 0, on cherche la position de la première valeur égale à celle que l'on cherche.
Si l'argument est -1, on cherche la position de la dernière valeur supérieur ou égale à celle que l'on cherche.
Une utilisation originale de Equiv()
Quand on a bien compris le
fonctionnement d’Equiv(), on peut utiliser cette fonction pour atteindre des
objectifs originaux. Supposons par exemple que nous souhaitions obtenir la position
de la dernière valeur renseignée dans la colonne C, sachant que cette colonne
ne peut recevoir que des valeurs positives.
La solution de la cellule E9 s’impose
alors avec évidence : la dernière ligne renseignée est tout simplement la
dernière ligne avec une valeur supérieure à -1 !
Remarque – Si la colonne
C pouvait aussi recevoir des valeurs négatives, il suffirait alors d’utiliser
la formule =equiv(10^-20;C:C;-1)
à condition que toutes les valeurs de la colonne C soient supérieures ou égales à 10^-20…
Nous sommes tous contraints par
le Covid-19. Le seul côté positif, si l’on peut dire, est que l’on a – souvent bien
malgré soi ! – retrouvé du temps libre. Vous pouvez profiter de ce temps
pour essayer de progresser sur Excel, ce qui finalement vous fera gagner du
temps dans l’avenir.
J’anime depuis plus de 10 ans au
MBA HEC un électif baptisé « Advanced Excel Modelling ». C’est à ma
connaissance le seul électif dont l’effectif est toujours plein dès le soir du
premier jour où il est proposé aux étudiants. C’est un électif de 6 séances de
3 heures chacune qui correspond à la formation en 2 jours « Modélisation
avec Excel » que je propose depuis des années via Logma, la société de
conseil que j’ai créée il y a 40 ans et qui compte aujourd’hui une dizaine de
consultants, dont les deux seuls consultants en France qui soient MVP Excel de
Microsoft (Frédéric le Guen et votre serviteur).
Un premier tableau de bord
Je débute cette formation par la
création par les élèves d’un petit tableau de bord assez simple puisque la
seule fonction Excel qu’il utilise est la fonction Somme(). Un bon tableau
de bord doit être en effet assez simple
pour qu’un patron puisse le comprendre :)
Je donne 10 minutes à mes élèves
pour réaliser ce qu’ils peuvent. S’ils terminent avant, ils me font signe et je
vais vérifier leur travail. Ensuite, je
le réalise devant eux, sans rien leur expliquer. D’expérience, je le fais 3
fois plus rapidement que le temps moyen des 4 élèves les plus rapides. Enfin,
je passe un certain temps à le refaire pas à pas en expliquant toutes les
astuces.
Un jour, un participant m’a dit :
« Vous avez économisé quelques minutes, cela vous fait une belle jambe ! »
Je lui ai répondu que, de la même façon, je pouvais développer en un jour ce
qui aurait pris 3 jours aux 4 meilleurs d’entre eux…
Mes formations habituelles
Si vous cliquez dans le bouton « Prochaines
formations » dans le bandeau droit de ce blog, vous pourrez voir la liste
complète des formations que je propose. Les trois formations qui ont le plus de
succès sont les formations « Modélisation avec Excel » et « Création
de tableau de bord sous Excel » et « La modélisation du risque
(Crystal Ball) ».
A titre indicatif, la formation « Modélisation
avec Excel », outre qu’elle marche très fort au MBA d’HEC, a déjà été
animée en séminaire intra, pour ne citer que quelques exemples, chez Aéroports
de Paris, Arianespace, Aventis, Banques Populaires, Bouygues, Cegelec, CNES, Dassault
Systèmes, EdF, EADS, Elf, Ernst & Young, Finacor, France Telecom, HSBC, MBDA,
Sacilor, Sanofi, SKF et Total.
Mon offre exceptionnelle « Covid-19 »
Quand un participant s’inscrit à une
formation collective (effectif maximum de 8 personnes), il est facturé 800 € HT
pour une journée et 1.500 € HT pour deux jours.
Ma proposition exceptionnelle, valable
durant le temps du confinement, est la suivante. Je vous propose un
cours particulier – à distance bien sûr ! – d’une journée au tarif de 800
€ HT, c’est-à-dire le même prix que vous payeriez pour participer à un cours
collectif.
Vous pouvez choisir vous-même le
sujet de cette formation, à prendre dans mon catalogue, par exemple la moitié
de la formation « Modélisation avec Excel ».
La seule condition est que cette
formation soit payée d’avance. En effet, pour une telle proposition, je ne peux
pas envisager de perdre du temps à récupérer le règlement de la journée.
Si cela vous intéresse,
contactez-moi à : thiriez@hec.fr.
Les fonctions RechercheV()
et RechercheH() ont été créées pour ajouter de la flexibilité à la fonction
Recherche() en permettant à l’utilisateur de choisir la position de la
colonne (ou ligne) fournissant le résultat. En plus, elles ne dépendaient plus
de la forme de la matrice (verticale ou horizontale), ce qui troublait certains
utilisateurs.
La première syntaxe de RechercheV ou
…H
La syntaxe de RechercheV
était initialement =recherchev(valeur;matrice;n°colonne).
En fait, elle fonctionnait comme la fonction recherche() sur une matrice
carrée ou verticale, mais en ramenant la valeur de la colonne sélectionnée
plutôt que celle de la dernière colonne.
Cela correspondait à la demande
de nombreux utilisateurs. Mais une autre demande de nombreux utilisateurs
restait insatisfaite, à savoir comment faire pour exiger que la valeur cherchée
soit égale à une valeur de la première colonne.
Nous voyons dans l’image
suivante, dans la cellule B14, ce qui se passe quand on fait un simple recherchev()
pour trouver le nom de la personne à partir de son prénom. Comme il n’y a pas
de Jules, Excel renvoie le nom de la personne ayant le dernier prénom antérieur
à Jules.
Certes, on pouvait résoudre le
problème comme cela a été fait en B15. Mais plus de 90% des utilisateurs d’Excel
en étaient totalement incapables.
La solution utilisée en B16,
grâce à la seconde syntaxe de RechercheV (avec faux), résout le problème plus aisément !
La seconde syntaxe de RechercheV ou
…H
En effet, la seconde syntaxe de
RechercheV (ou …H) comporte un dernier argument. Quand ce dernier argument est faux, un message d’erreur
s’affiche si le prénom demandé n’appartient pas à la liste des prénoms.
Il y a une différence
fondamentale quand on utilise ce dernier argument : Microsoft utilise
alors un autre algorithme que l’algorithme traditionnel de Recherche().
L’ancien algorithme compare la
valeur cherchée à la valeur courante dans la colonne de recherche et, dès que
la valeur cherchée est inférieure à la valeur courante, s’arrêt et remonte d’une
ligne pour fournir le résultat. Cela suppose que la première colonne soit
rangée en ordre croissant.
Quand on utilise un recherchev()
avec faux
en dernier argument, c’est un autre algorithme qui est utilisé. On descend alors
dans la première colonne jusqu’à ce que l’on trouve la valeur cherchée. Dès qu’on
la trouve, on s’arrête ! Ce qui signifie qu’il n’y a plus du tout la
nécessité que la première colonne soit rangée en ordre croissant.
En conséquence, dans notre
exemple, si l’on cherche Gilles, on trouve Lebleu avec le recherche() tout court ou le recherchev() simple, et Lenoir avec le recherchev() avec faux à la fin !
Tout cela est subtil et, à mon
humble avis, l’utilisateur lambda d’Excel n’en est pas conscient…
La fonction Recherche() est
vraiment fondamentale. Elle présente la particularité d’être l’une des 31
fonctions de Visicalc, le premier tableur au monde, sous le nom de Lookup.
Vous pourrez le revoir dans l’article Visicalc, le grand-père d’Excel du 28 février.
La première syntaxe de Recherche()
La fonction Recherche() originale
d’Excel utilise la syntaxe =recherche(valeur;matrice).
Si la matrice est carrée ou
verticale, les valeurs de sa première colonne doivent être en ordre
croissant. Excel compare la valeur cherchée à la première colonne de la matrice,
identifie la dernière ligne où la valeur reste inférieure ou égale à la valeur
cherchée et renvoie alors la valeur de la matrice placée dans la même ligne et
la dernière colonne.
Si la matrice est horizontale, le
fonctionnement est le même, en inversant ligne et colonne.
Vous trouvez dans la première
partie de la copie d’écran ci-dessous ce qui apparaît quand on entre =recherche( dans
une cellule.
Comme c’est souvent le cas avec
des arguments facultatifs, Microsoft se trompe sur la syntaxe : il faut lire :
=recherche(valeur_cherchée ;vecteur_recherche[;vecteur_résultat])
En effet, le crochet doit être avant le « ; » sinon vous obtenez une erreur
quand il n’y a pas de vecteur_résultat !
Je suis en désaccord avec la
déclaration de Microsoft dans la copie d’écran ci-dessous : la fonction
Recherche() est bien plus simple et plus rapide que les fonctions
RechercheH ou RechercheV ou a fortiori que les solutions de type Index(Equi(…)).
La seconde syntaxe de Recherche()
Un certain nombre d’utilisateurs
se plaignaient auprès de Microsoft que le résultat de la recherche soit
obligatoirement à droite ou en dessous.
En réponse à cette demande, des
années plus tard, Microsoft a créé une seconde syntaxe :
=recherche(valeur_cherchée;vecteur_recherche;vecteur_résultat)
Dans ce cas, Excel note la
position de la valeur de référence dans le vecteur de recherche et ramène, dans
le vecteur de résultat, la valeur qui occupe la même position.
Remarque – Si vous avez l’esprit vicieux, rien ne vous
empêche alors d’utiliser un vecteur de recherche vertical et un vecteur de
résultat horizontal. C’est en effet idéal pour créer la confusion dans l’esprit
de l’utilisateur !
Le comportement de la fonction Index(),
quand un argument est manquant, varie selon la version d’Excel dont vous
disposez, et ce de façon drastique.
Il nous faut alors distinguer
entre le fonctionnement traditionnel de la fonction et son fonctionnement avec une
version récente, comme par exemple la version 365 Pro Plus.
Le comportement traditionnel d’Excel
Dans l’exemple ci-dessous, la
formule en G9 fait référence à la ligne 2 de la matrice n°2 d’Alfred,
c’est-à-dire la matrice B8:C9. En effet, Alfred est constitué, dans
cet ordre, des matrices A1:B3, B8:C9 et C14:E16.
Quand on valide la formule dans
la cellule G9, on obtient l’erreur #VALEUR ! car le résultat est un
vecteur et qu’un vecteur ne tient pas dans une cellule unique.
Si en revanche on clique dans la
barre de formule – pour activer celle-ci – et que l’on fait F9
pour calculer la formule, on constate que le résultat est bien le vecteur (29;4).
Il y a bien une façon d’obtenir
le résultat : pour cela, sélectionnez G9:H9, puis cliquez dans la barre de
formule pour activer la formule de G9, et enfin validez en formule matricielle
avec [Ctrl]-[Maj]-[Entrée]. Et le tour est joué : vous obtenez bien 29 en
G9 et 4 en H9 !
Le comportement d’Excel 365 Pro Plus
Avec la version 365 Pro Plus, on
se trouve dans un autre monde car Excel fait alors du remplissage
automatique.
En
G9, nous demandons à Excel de nous donner le contenu de la 2ème
ligne de la 2nde matrice de l’ensemble Alfred de trois matrices.
Comme cette ligne comporte deux éléments, Excel remplit automatiquement H9 avec
la suite du contenu de la ligne.
Remarque – On voit que
c’est du remplissage automatique car, si l’on clique en H9, on aperçoit la même
formule qu’en G9, mais cette formule est en police grise !
En G12, nous demandons à Excel de
renvoyer le contenu de la seconde colonne de la première matrice. Excel remplit
alors G13 et G14 avec la même formule que G12.
Qu’arrive-t-il donc si l’on entre
une formule dans une des deux cellules remplies automatiquement par Excel.
Simple à faire : entrons donc 10 en G13. Nous constatons que cela
fonctionne, la cellule G14 est à présent vide et G12 affiche le message
d’erreur #EPARS ! (pour PARSing Error) qui indique que l’on
bloque Excel dans son remplissage automatique.
Dès que l’on efface le
« 10 » entré en G13 ci-dessus, le remplissage automatique est
restauré !
Dans mon article du 28 février
dernier titré « Visicalc, le grand-père d’Excel », je vous montrais que
le tout premier tableur, Visicalc, possédait déjà les bases de toute modélisation
efficace grâce à la présence des fonctions Choose
(Index) et Lookup (Recherche).
J’y expliquais aussi un certain
nombre de choses sur l’évolution de la fonction Recherche() dans
le temps. Il est peut-être utile, et nous le ferons dans cet article, de revoir
la fonction Index() car je vois
souvent des utilisateurs dans les entreprises qui la maîtrisent mal. Pire
encore, certaines vidéos Internet sur cette fonction ont, dans le meilleur des
cas, des lacunes évidentes et, dans le pire des cas, disent clairement des
contre-vérités.
Il faut avouer que l’aide de
Microsoft – loin d’être parfaire ! – a certainement contribué à cette
confusion générale, à laquelle j’essaye de répondre dans cet article.
Les erreurs dans l’aide de Microsoft
La partie gauche de l’image
ci-dessous montre ce qui apparaît quand on entre =index( dans une
cellule. Microsoft a fait très fort, car il y a là trois erreurs, que je leur
ai signalées en vain il y a plus de 20 ans et qui n’ont jamais été
corrigées !
Ils ont oublié la première
syntaxe, celle où il y a un vecteur et non une matrice.
Ils parlent de matrice dans la
première syntaxe et de zone dans la seconde : il faudrait dire « matrice »
dans les deux cas. Ou, mais moins précisément, « zone » dans les deux
cas…
Si vous écrivez =index(matrice;n°ligne;)
vous obtenez une erreur avec un Excel traditionnel et pas du tout ce à quoi
vous pensiez avec un Excel en licence 365 ProPlus.
Pour commenter la remarque n°3,
cette erreur de documentation est présente dans toute l’aide d’Excel et
pour toutes les fonctions à plusieurs arguments : le « ; »
devrait être entre crochets : il faudrait écrire =index(matrice;n°ligne[;n°colonne]) et non =index(matrice;n°ligne;[n°colonne]).
Si l’on regarde la partie droite
de l’image, on peut faire les mêmes remarques que ci-dessus, plus noter que les
arguments sont séparés dans cette aide par des « , » alors que ce
devrait être des « ; ».
La bonne syntaxe pour index()
Vous pouvez voir dans la copie d’écran
ci-dessous la syntaxe que je propose pour index(). Il me semble bien plus clair
d’éliminer tous les crochets représentant des paramètres facultatifs et de
dire, comme en I5:I7, qu’il y a en fait trois syntaxes : pour un vecteur,
pour une matrice et pour {mat}, c’est-à-dire un
ensemble de matrices. Voici donc ma proposition pour une bonne syntaxe d’Index :
=index(vecteur;position)
=index(matrice;n°lig;n°col)
=index({mat};n°lig;n°col;n°mat)
Remarque – Nous avons
donné le nom « Alfred » à l’ensemble des trois matrices à fond jaune.
Si la matrice retenue n’a pas le nombre de lignes et/ou de colonnes demandé, le
résultat est #REF !
Chères lectrices, chers lecteurs,
Je n’ai rien publié sur ce blog depuis
le 28 février. C’est – de très loin ! – mon plus grand trou de publication
depuis la création du blog en octobre 2005. J’avais créé ce blog en remplacement
de La lettre d’Excel, une revue bimestrielle de 24 pages avec disquette que j’avais
créée en octobre 1990 et publiée durant 15 ans.
Rassurez-vous, ce trou de publication
récent de mes messages n’est pas dû à un problème de santé, mais au fait que,
après avoir vécu plus de 40 ans dans une maison que j’avais fait construire, je
me prépare à emménager dans un appartement. Passer de 350 m2 (100 m2 sur 3,5 niveaux) à
un appartement de 135 m2 n’est pas chose simple…
Je tiens à remercier les lecteurs
fidèles qui – jusqu’au Canada ! – se sont inquiétés de mon silence inhabituel
et ont pris des nouvelles de ma santé.
Des occasions pour les chineurs
Je profite de l’occasion pour vous
proposer les différents objets dont je cherche à me séparer, allant des objets
les plus bénins à un objet rare, voire existant à très peu d’exemplaires
dans le monde.
N’hésitez pas à transmettre cette
liste à vos connaissances qui pourraient être intéressées.
Pour obtenir plus de détails ou envoyer des propositions, contactez-moi à
thiriez@hec.fr.
Mad
Magazine – La première revue totalement déjantée au monde.
34 exemplaires du n°136 (juin
1970) au n°400 (Décembre 2000). Etat variable : de très fatigué pour certains exemplaires à un état neuf pour d'autres.
San
Antonio – 25 romans entre n°11 et n°824 + collections SA1 à
SA7.
OSS
117 – 22 romans.
Paul
Kenny – 11 romans.
Grand
Larousse Universel – 15 volumes – Edition 1987 – Etat neuf.
Logiciels
neufs
Windows (emballage d’origine) : Système d’exploitation 3.1
Microsoft (emballage d’origine) : Office 97 Professional « Mise
à jour »
Mac Recorder (neuf) de Farallon
Autour
de l’Apple II – Plusieurs livres :
Manuel de référence BASIC
Reference Manual for IIe only
Reference Manual addendum for IIe: Monitor ROM
listings
Apple IIe Dot Matrix Printer
Travaux pratiques Applesoft IIe
Apple IIe Guide de l’utilisateur
Un objet rarissime : Javelin
Plus
Javelin est un tableur génial
pour lequel j’avais déjà publié un livre.
Javelin Plus était la version
2 de ce logiciel pour la sortie duquel l’éditeur, qui avait bien aimé mon
livre, m’avait commandé un second ouvrage, que j’ai d’ailleurs totalement écrit
avant d’apprendre que l’éditeur, suite à une série de bugs trop complexes à
éliminer (et que je lui avais annoncés au fur et à mesure de ma rédaction), ne
décide de ne finalement pas lancer la commercialisation.
J’ai donc un produit complet
Javelin Plus – dans
sa version b – qui m’a permis d’écrire
ce livre jamais publié.
A titre indicatif, j’ai créé –
sur le même modèle de La lettre d’Excel – une Lettre de Javelin qui s’est – et pour
cause – arrêtée au n°1. Il me reste aussi quelques exemplaires de cette lettre
rarissime car jamais publiée !
Pour la petite histoire, j’ai eu
l’occasion de rencontrer en France l’un des deux créateurs de Javelin. Quand je
lui ai montré certains des modèles que j’avais créés pour mes clients avec
Javelin, il était lui-même très surpris de voir la richesse de ce que l’on
pouvait tirer de son logiciel !
La
suite du blog
Après cette parenthèse, rassurez-vous,
je continuerai avec le fonctionnement normal du blog et, pour me faire pardonner
ce grand trou de 20 jours, je le ferai très rapidement.
J’ai essayé de voir ce que m’on
pouvait obtenir avec une anagramme de CORONAVIRUS. Pas de chance, je n’en ai
trouvé qu’une seule qui, outre le fait qu’elle n’a pas une orthographe très
convaincante, transmet un message à la moralité douteuse : SURVI O NARCO !
Bon courage à tous !
J’ai acheté un des premiers Apple
II qui ait été vendus en France. Il avait bien entendu un clavier et une
documentation en anglais. Et avec cela le tableur Visicalc, le même tableur que
sur les deux autres micro-ordinateurs qui à l’époque partagaient avec Apple plus
de 90% du marché mondial de la micro-informatique, le Pet-Commodore et le TRS-80
de Tandy Radio Shack.
Apple France n’existait pas
encore… J’étais convaincu que le micro-ordinateur et le tableur représentaient
deux révolutions fondamentales. J’ai donc aussitôt écrit le premier livre en
français sur Visicalc et créé Pom’s, la première revue française sur Apple :
Après Visicalc, il y a eu le
tableur Multiplan – le père d’Excel – et enfin Excel.
Pour en savoir plus sur l’histoire
des tableurs :
Les fonctions de Visicalc
A la date du 8 décembre, Excel
possédait 479 fonctions.
Pour sa part, Visicalc se contentait de 31 fonctions, mais ce tableur possédait déjà la base de
tout bon tableur, les fonctions Choose (correspondant à Index) et Lookup (Recherche).
Les trois fonctions fondamentales
pour toute recherche sur Excel sont Recherche, Index et Equiv.
Les fonctions RechercheV et RechercheH sont arrivées plus tard. Le fait qu’il n’y
ait pas eu la fonction Equiv dans Visicalc n’est pas grave car on peut, dans certains
cas, la synthétiser à partir des deux autres…
Les vies de la fonction Recherche()
La fonction Recherche originale –
qui fonctionne toujours aujourd’hui – avait pour syntaxe =recherche(valeur;matrice)
et recherchait une valeur dans une matrice.
Si la matrice était verticale ou
carrée, elle cherchait dans la première colonne quelle était la position de la
dernière valeur inférieure ou égale à valeur et renvoyait la valeur qui était dans la même
position dans la dernière colonne de la matrice.
Si la matrice était horizontale,
c’était la même chose, mais en permutant lignes et colonnes.
Cette fonction était – et est
toujours ! – géniale et il est très regrettable que la plupart des utilisateurs
aujourd’hui ne la connaissent même pas et la remplacent par des recherchev
ou rechercheh plus lourds quand ce n’est pas – pire encore ! – par des
index(equiv(…)) !
Un certain nombre d’années après
la création d’Excel est apparue une seconde syntaxe de la fonction recherche :
=recherche(valeur;vecteur_1;vecteur_2).
Là, du coup, la fonction recherche() permet de trouver le résultat dans un
vecteur placé à gauche ou au-dessus du vecteur de recherche. Et même, plus
tordu encore – mais là je ne vous le conseille pas ! – de chercher dans un
vecteur vertical et de trouver dans un vecteur horizontal, ou vice versa !!!
Remarque – A mon humble avis, aujourd’hui, il n’y a pas 1 utilisateur d’Excel
sur 20 qui
soit au courant de toutes les possibilités décrites dans le paragraphe précédent !
Les fonction RechercheH() et
RechercheV()
Longtemps après la sortie du
premier Excel, les fonctions RechercheV et RechercheH sont apparues, permettant de satisfaire les utilisateurs
qui n’appréciaient pas le fait que c’était toujours la dernière colonne ou la
dernière ligne qui fournissait le résultat.
Restait le problème des utilisateurs
qui ne voulaient obtenir un résultat que si la valeur de la première colonne
(ou ligne pour RechercheH) était exactement égale à la valeur recherchée.
Microsoft a alors ajouté, quelques
années plus tard, un argument supplémentaire où l’on mettait Faux quand on n’acceptait
pas les valeurs intermédiaires…
Voilà pour cette introduction à
Visicalc.
Si vous voulez en savoir plus sur Visicalc, je peux vous conseiller
de bonnes lectures, dont il me reste quelques exemplaires :
Aujourd’hui,
il n’y a plus un seul MVP Excel dans le
monde. De par la volonté de Microsoft qui, pour simplifier sa gestion des MVPs
dans le monde, a décidé il y a quelques mois de nous incorporer dans la rubrique
Office Apps & Services avec tous les MVPs spécialisés dans un produit
Office.
Pour
trouver un MVP dans le monde, il suffit de taper « Find an MVP » dans
la recherche de Google. Vous constaterez ainsi qu’il y a en France 20 MVPs dans
cette rubrique. Si vous ajoutez le mot-clef « Excel », comme dans la
copie d’écran ci-dessous, le champ se réduit à 9 personnes. En fait, parmi eux,
nous en sommes que 2 à être spécialisés principalement dans Excel : Frédéric
Le Guen et moi-même. Et nous sommes tous les deux consultants dans la société
Logma.
Parution du livre Excel Insights
Dans
le monde, il y a aujourd’hui moins de 100 personnes qui sont des MVPs
spécialisés dans Excel, et le livre « Excel Insights » réunit des
articles rédigés par 24 d’entre eux sélectionnés par Bill Jelen, le célèbre « Mr.
Excel » qui m’a gentiment autorisé à utiliser le nom « Monsieur Excel »
il y a 15 ans. Ce nom était d’autant plus justifié que j’avais auparavant
publié de 1980 à 1995 une lettre d’Excel de 24 pages (et une disquette) tous
les deux mois.
Voici
la table des matières de l’ouvrage :
Smart Uses of Custom Number
Formatting
Ctrl+Enter
Auto-Magically Master INDEX MATCH
(and Other Formulas)
Relative Named Ranges – When Named
Ranges Go Walkabout
An Introduction to Excel’s New Data
Types
A Look to the Future – Dynamic
Arrays
XLOOKUP Debuts in Excel
Why the Love/Hate for Pie Charts?
Intermediate Charting in Excel
Creating Charts for Presentations
Advanced Filter
Power Query: Manipulate Your Data
Like a Pro
Combine All Files in a Folder
Power Query M Code Approximate Match
Lookup Formula
The Power Behind the Boringest
Sentence in Excel
Understanding Context in Power Pivot
Thinking Through the Modelling of a
Seating Chart.
Financial Modelling
Creative Excel Model Development
An Introduction to Simulation in
Excel
Staying out of Trouble
Make Your Own VBA Worksheet
Functions
An Overview of Modern VBA Best
Practices
About the MVPs
Index
Cet
ouvrage sera en vente à partir de début avril sur Amazon avec une version
papier à $ 31,95 et une version Kindle à $ 10,26. Je peux en proposer quelques
exemplaires dès à présent. Si cela vous intéresse, envoyez-moi un mail.
Remarque
Pour
votre information, il y a un personnage indélicat qui a créé il y a moins d’un
an un site sur le nom « Monsieur Excel ». Ce monsieur n’a rien à voir
avec moi et ne possède aucune reconnaissance internationale ni même nationale.
Nous rappelons les équations pour
formuler notre problème :
(1) Jean + 10 = 2 (Anne - r)
(2) Paul - r = 9 (Jean - r)
(3) Paul - 8 = 0,5 (Anne + p)
(4) Anne +
p = Jean + 1 + q
(5) Paul +
q = 5 (Jean + 2)
(6) Paul + k = 3 (Paul - Anne)
(7) Anne
- l = (1/3) * (Jean + k)
(8) Paul
+ m = Paul - l + 10
(9) Anne
- n = 0,5 (Jean + m)
(10) Anne + o = 3 (Paul - n - 6)
(11) Paul - (Jean - 1) = Jean + o + 3
Voilà ce que cela donne dans
Excel :
Il ne reste plus qu’à énoncer le
problème dans le solveur.
En fait, il n’y a rien à optimiser.
Tout ce que nous voulons, c’est nous assurer que toutes les valeurs de la
colonne N soient nulles. Nous avons donc tout simplement mis comme objectif que
N3 soit nul, et spécifié comme contrainte que les valeurs de la colonne N
soient toutes nulles.
Nous lançons le solveur et, en un
rien de temps, nous trouvons la solution : Jean a 3 ans, Anne a 8 ans et
Paul a 15 ans !
Astuce – Dans la formulation du problème, nous nous
sommes bien gardés de demander à Excel que les constantes soient toutes
entières. Heureusement car, dans la solution finale, une des constantes n’est
pas entière !
Dans l’article précédent, nous
avons formulé les équations qui nous permettent de prendre en compte les
conditions imposées par le premier paragraphe, que nous allons reproduire ici
en les commentant. Puis nous formulerons les conditions imposées par les deux
autres paragraphes.
Premier paragraphe de l’énoncé
Dans 10 ans, Jean sera deux
fois aussi vieux que Anne ne l'était quand Paul avait 9 fois l'âge de Jean.
(1) Jean + 10 = 2 (Anne - r)
(2) Paul - r = 9 (Jean - r)
« Anne ne
l’était » : il faut donc soustraire à l’âge d’Anne un certain nombre
d’années que nous baptisons r.
Second paragraphe de l’énoncé
Il y a 8 ans, Paul avait la
moitié de l'âge que Anne aura quand elle aura un an de plus que l'âge que Jean
aura quand Paul sera 5 fois plus vieux que Jean dans 2 ans.
Là, c’est déjà un peu plus
compliqué… Voici une solution :
(3) Paul - 8 = 0,5 (Anne + p)
(4) Anne + p = Jean + 1 + q
(5) Paul + q = 5 (Jean + 2)
Troisième paragraphe de l’énoncé
Quand Jean avait 1 an, Paul
était de 3 ans plus vieux que Jean ne le sera quand Anne sera 3 fois aussi vieille
que Paul l'était 6 ans avant l'année où Anne a eu la moitié de l'âge que Jean
aura quand Paul aura 10 ans de plus qu'il ne l'était quand Anne avait le tiers
de l'âge que Jean aura quand Paul aura 3 fois l'âge qu'il avait quand Anne est
née.
Là, pour le coup, il ne faut pas
faire lire ce paragraphe par un asthmatique ! En fait, quand un énoncé devient
aussi compliqué que cela, il est préférable de partir de la fin du paragraphe…
(6) Paul + k = 3 (Paul - Anne)
(7) Anne - l = (1/3) * (Jean + k)
(8) Paul + m = Paul - l + 10
(9) Anne - n = 0,5 (Jean + m)
(10) Anne + o = 3 (Paul - n - 6)
(11) Paul - (Jean - 1) = Jean + o + 3
Et voilà, il ne vous reste plus
qu’à formuler ce problème dans Excel et à le résoudre…
Une façon ludique d’apprendre à
utiliser Excel consiste à utiliser notre logiciel favori pour résoudre des énigmes.
Pour ma part, j’adore résoudre des énigmes logiques et/ou mathématiques et j’ai
plusieurs fois gagné des prix grâce à cela. Voici donc une énigme qui peut vous
intéresser…
Les âges de Jean, Anne et Paul
Dans 10 ans, Jean sera deux fois
aussi vieux qu'Anne ne l'était quand Paul avait 9 fois l'âge de Jean.
Il y a 8 ans, Paul avait la
moitié de l'âge que Anne aura quand elle aura un an de plus que l'âge que Jean
aura quand Paul sera 5 fois plus vieux que Jean dans 2 ans.
Quand Jean avait 1 an, Paul était
de 3 ans plus vieux que Jean ne le sera quand Anne sera 3 fois aussi vieille
que Paul l'était 6 ans avant l'année où Anne a eu la moitié de l'âge que Jean
aura quand Paul aura 10 ans de plus que l'âge qu'il avait quand Anne avait le
tiers de l'âge que Jean aura quand Paul aura 3 fois l'âge qu'il avait quand Anne
est née.
Quels sont leurs âges aujourd'hui
?
Modélisation du problème
Avant de lire la suite, essayez
de voir comment vous pourriez formuler ce problème dans Excel.
Prenons le premier paragraphe.
Comment le formuler mathématiquement ? Essayez de trouver la solution avant
de poursuivre votre lecture.
Je vais vous aider à présent en
vous proposant une solution où chaque variable représente l’âge de la
personne concernée :
Jean + 10 = 2 (Anne - r)
Paul - r = 9 (Jean - r)
On crée en effet une variable r
qui nous permet de formuler en deux contraintes mathématiques qui formulent les
conditions posées par le premier paragraphe.
Il ne vous reste plus qu’à
formuler de cette façon l’ensemble des contraintes puis de retranscrire cette
formulation dans un tableau Excel. Nous pourrons alors résoudre le problème…
Vous vous demandez peut-être
pourquoi je vous parle d’Alzheimer dans un blog Excel… La raison de cette
incursion dans un autre monde est que – grâce à ce que je parviens à faire avec
Excel – je suis depuis 3 ans le data
scientist d’Alzohis, une start-up qui a créé un diagnostic
Alzheimer par simple prise de sang et dont j’ai mis au point les algorithmes.
Et que nous sommes sur le point de mettre le Noratest sur le marché incessamment...
Pour vous replonger dans la
genèse de cette aventure, vous pouvez lire le message de ce blog le 16 mars 2016 :
« Alzohis : une nouvelle startup » :
Si vous voulez en savoir plus sur
le Noratest et sur Alzohis :
Nous venons de passer un accord
avec Inovie qui réalise ce test. Vous pourrez voir sur leur site la liste de ses
laboratoires concernés :
Le test peut être prescrit par un
généraliste ou un neurologue. Préalablement, un test MMSE (mini-mental
state examination) – un test cognitif – doit avoir été passé et son
résultat soumis en même temps que les résultats de la prise de sang sur le site
d’Alzohis.
Le Noratest coûte 250 € non remboursés
par la Sécu. C’est une solution plus rapide et moins chère ou pénible que d’autres
solutions telles que la ponction lombaire, l’IRM, ou d’autres techniques
encore.
Il y a une commande Excel qui est
assez peu connue des utilisateurs, mais qui fournit des résultats intéressants.
Vous la trouverez dans l’onglet Révision, dans le premier bloc, baptisé Vérification :
c’est la commande Statistiques.
Si vous la connaissez déjà, il est
cependant fort probable que vous ne connaissiez pas pour autant son raccourci :
[Ctrl]-[Maj]-[g].
Certes, j’aurais pu écrire tout
simplement [Ctrl]-[G], mais je
suis sûr que plus d’un lecteur aurait alors omis de noter que le « g »
devait être en majuscule…
Comment se souvenir de raccourci
étrange ? Je vous propose un moyen mnémotechnique : « J’ai
engrangé les statistiques » (en-grand-g), un moyen dont vous avez quelques
chances de vous souvenir.
Vous obtenez alors des
statistiques intéressantes sur la feuille de calcul et sur le classeur :
Ce dialogue possède une particularité
intéressante. Supposions que vous ne le fermiez pas puis que vous mettiez devant
lui une fenêtre d’un autre logiciel qui masque le dialogue tout en laissant une
partie de la feuille Excel visible. Il devient alors impossible d’activer la
feuille Excel en cliquant dedans. Une bonne petite blague à faire à un collège
de bureau…
Je tiens à souhaiter à toutes mes
lectrices et à tous mes lecteurs une …
Une excellente année 2020 !
L’année 2019 a été une année
mouvementée, non seulement en France avec les divers mouvements sociaux, mais
aussi à notre échelle…
Cette année, j’ai en effet été renouvelé
« Microsoft MVP » pour la dixième année consécutive. Cela, c’est le
point positif. Le côté négatif de la chose, c’est que Microsoft a hélas décidé
d’agglomérer les titres, ce qui fait que nous ne sommes plus que des « Office
MVP » là où nous étions auparavant « Excel MVP ».
Je suis le seul consultant en France qui soit MVP
Excel depuis 10 années consécutives ; il y en a quatre autres en
Europe.
La société de conseil que j’ai
créée il y a 40 ans, Logma, s’est enrichie en fin d’année avec l’arrivée de
Frédéric Le Guen, que je connais déjà depuis de longues années. Logma a
maintenant dans son équipe les deux seuls consultants Excel en France qui
soient de fait MVP sur Excel.
Je suis spécialisé dans la
création de modèles Excel, leur audit et amélioration. Si vous voulez améliorer vos modèles Excel de façon drastique, je suis votre homme ! J’ai réalisé plus de 1.000
modèles pour plus de 100 entreprises dans plus de 10 pays.
Frédéric est expert en analyse de
données (modélisation, agrégation, visualisation). Il maîtrise parfaitement Power
BI (Power Query et Power Pivot) pour créer des tableaux de bord modernes et
dynamiques.
Prenons le graphe étudié dans le
dernier article. La copie d’écran ci-dessous montre ce graphe et l’on peut voir
dans la barre de formule que les X sont définis A2:A11 et les Y par B2:B11. En
dessous de la copie du graphe, nous voyons comment il convient de modifier la
formule du graphe pour le rendre dynamique : il faut remplacer $A$2:$A$11 par Les_X et $B$2:$B$11 par Les_Y, les deux
noms élastiques que nous avons définis dans l’article précédent.
Remarque – Il est indispensable de ne pas effacer le nom
de la feuille, sinon la modification ne marchera pas !
En bas de la copie d’écran, nous
voyons ce que devient la formule du graphe dès que l’on valide la formule
précédente. Excel a automatiquement remplacé le nom de la feuille, dans la
formule du graphe, par celui du classeur. Pourquoi donc ?
Tout simplement parce que A2:A11
était une adresse dans la feuille de calcul, ce qui explique pourquoi les X
étaient représentés par Dynamic!$A$2 :$A$11.
Quand on remplace l’adresse $A$2:$A$11, par Les_X, on change tout !
En effet, un nom est une propriété du classeur et non d’une feuille. Du coup,
Excel remplace automatiquement le nom de la feuille par celui du
classeur !
Et voilà, vous avez maintenant un graphe totalement élastique, sans avoir besoin de passer par un tableau. Cela fonctionne avec toutes les versions d'Excel !