Au concept devenu une effroyable réalité pour la santé de nos organismes dans l'espace monde, se substitue, tout doucement, mais sûrement, un retour aux sources, ou plutôt aux ressources comestibles hors des autoroutes de la malbouffe: à savoir, le slow food, qui vient, peu à peu, proposer une alternative inespérée au fast food. Pour exemple, je souhaite partager avec vous une journée de cours et de dégustation de la "Cuisine des plantes sauvages" de Meret Bissegger à la Casa Merogosto, dans le petit village de Biasca, au plein coeur du Tessin.
La cuisine des plantes sauvages, ou le temps retrouvé
Cuisiner, c'est prendre le temps, avant même de se mettre aux fourneaux, de choisir ses produits. Lorsque l'on parle de ressource sauvage, alors le temps peut à nouveau toucher à l'éternité, car l'on s'aventure à nouveau dans la nature, au hasard de ce que l'on pourra récolter en chemin. C'est tout le concept du "slow food", auquel travaille, depuis plus de trente ans, Meret Bissegger, qui ouvre chaque week end les portes de sa maison, la Casa Merogusto, où les convives (en général une vingtaine pour chaque repas) sont invités à réaliser en partie quelques recettes et apprendre comment sont intégrés les plantes sauvages que Meret récolte, soit dans la nature, soit directement dans son jardin, où ce que bien des jardiniers traitent comme de la mauvaise herbe, poussent en compagnie de légumes anciens. "Buono, pulito, e giusto", ("Savoureux, sain, et équitable"), voici ce qui pourrait définir cette expérience écologico-culinaire, qui est, avant tout, je vous le dis sincèrement, un grand plaisir pour les papilles!
Pour cuisiner avec les plantes sauvages, il vous faut, obligatoirement: - aimer marcher dans la nature, ou à la limite, avoir envie de laisser votre jardin devenir une petite jungle pour la belle saison- avoir envie de découvrir des plantes que vous ne connaissez pas, apprendre à les reconnaître à coup sûr, et à vous les rendre tellement familières que vous les intégrerez comme le persil ou le basilic à la plupart de vos recettes- ne pas avoir un estomac trop vorace ou impatient, car cuisiner avec les plantes, cela prend du temps, sans jamais vous faire l'effet du jambon beurre (même après une heure et demi de dégustation, les papilles continuent à saliver et votre estomac est prêt à faire la fête à bien d'autres plats)
Quelles plantes utiliser?
Vous serez sans doute surpris de savoir que vous possédez tout près de chez vous, ou dans otre jardin, des trésors pour la cuisine. Ainsi, du pissenlit aux orties, l'ail des ours, en passant par le chénopode blanc qui pousse dans à peu près toutes les régions cultivables, sans parler de toutes les variétés sauvages des espèces domestiquées comme la ciboulette, les asperges, le cresson, la blette... nous avons d'ores et déjà de quoi composer. Aux herbes et aux feuilles, il y a bien sûr les fleurs: les chinois, comme les italiens, ont bien plus l'habitude que nous de les intégrer à leur alimentation, notamment les Lys oranges, dont le bulbe conjugue suavité et craquant. Mais il existe bien d'autres espèces comestibles, dont les pâquerettes, les primevères, la fleur de trèfle, les violettes, le miosotis, la bourrache, ou encore l'accacia... Le mieux, bien sûr, étant de potasser un peu le guide de la flore de notre région, afin de ne pas faire de gros impairs avec certaines espèces toxiques, comme la digitale, par exemple. A cela viennent s'ajouter d'autres variétés comestibles, plus inattendues: dans la région du Tessin, vallée au sortir des Alpes, il existe beaucoup de conifères, dont l'épicéa, dont on récolte les jeunes pousses, au printemps, offrant aux recettes leur croquant, une légère astringence relevée d'un petit goût citronné (entre autres, Meret propose d'en cuisiner les pousses avec des carottes en rondelle revenues avec de l'huile d'olive et servies avec du miel de conifère). Il existe en réalité tellement d'espèces comestibles, et faciles à trouver, que l'on pourrait se demander si cela vaut encore la peine de passer du temps au supermarché. L'autre grand avantage de la ressource sauvage, hors ses qualités gustatives, est sa richesse en minéraux et acides aminés.
A la table de Meret
Voici un aperçu du menu estival...
Parmi les amuses bouche: légumes anciens croquants avec leurs 3 sauces blanche, rouge et orange, associant crèmes de légumes cuits, épices douces et plantes, la betterave jaune, la rave bicolore à déguster avec une sauce au céleri et cresson sauvage, ou encore des rondelles de courgette relevée d'une sauce au chénopode et amaranthe sauvage.
Les Anti pasti ou entrée, au total, un buffet de 10 plats différents dont: un carpaccio de choux rave au basilic, salade exotique au chou blanc, crevettes, galanga, gingembre et citronnelle, betteraves jaunes et radis blanc sauce aux amandes, des côtes de bettes rouges aux anchois, aubergines aux câpres et à la marjolaine, patates bleues à l'égopode (ou herbe aux goutteux) et à l'huile de noisette à l'ancienne, terrine de pariétaire (une plante alpine), salade de concombre, de pousses tendres d'épeautre germé, yahourt parsemé de fleurs de bourrache...
Les plats: un risotto noir aux légumes d'été, ognons rouges braisés et "scamorza fumé" (un fromage suisse typique de cette région), puis une préparation de boeuf des Highland cuites dans un poivron doux sauce aux petits pois et à la menthe, accompagné d'une croquette de patate au galinsoga (espèce originaire d'Amérique du sud, qui pousse aujourd'hui un peu partout en Europe).
Enfin, le dessert: panna cotta au sirop de violette maison, fruits des bois et tarte à la rhubarbe.
Voilà un petit aperçu de tout ce qu'on peut faire de bon avec un peu de "mauvaise graine" (!), un brin d'inspiration, et un soupçon de lenteur...
Meret Bissegger, Ma cuisine des plantes sauvages, Editions Cassagrande (existe en allemand et en italien seulement) Visite de la Casa Meragusto
Un grand bonjour à tous les lecteurs du blog! Je sais qu'il y en a quelques uns qui sont assidus, et qui attendaient quelques articles ce printemps! Ce n'est pas l'envie qui m'a manquée, mais, bien sûr, ce grand allié qui nous fait souvent défaut: le temps...
Depuis mars dernier, j'ai quitté notre douce France, pour un autre pays, celui de la dolce vita (voyez que je n'y ai pas perdu au change). Désormais installée sur les bords du Lac Majeur, à quelques km de la frontière Suisse, je compte bien, depuis ce petit bout de paradis, continuer à vous faire découvrir ce que je découvre moi-même des belles ressources de notre mère nature, et de tous ceux qui contribuent à les valoriser! Très bel été à tous et à toutes!
La Gemmothérapie, comme son nom ne l'indique peut-être pas, est une thérapie basée sur les "bourgeons". Cela n'est cependant pas tout-à-fait un hasard si le terme "gemmo" (dont est issu le mot gemme) remplace ici le latin "burrio", désignant cette petite excroissance faisant craquer arbres à l'aube du printemps, avant de se transformer en fleurs, puis en fruits, car la substance extraite du bourgeons serait connue depuis le Haut Moyen Age pour renfermer un principe alchimique lui valant cette analogie avec les pierres précieuses.
Ainsi, l'on pouvait trouver, dès cette époque, l'utilisation de certains bourgeons tels le sapin ou le peuplier, entrant dans la fabrication d'autres remèdes: onguents, pommades, sirops... Ce n'est que vers le milieu du siècle dernier, à la faveur d'autres avancées expérimentales que le Pr Henry étendra ses recherches sur un certain nombre de variétés de bourgeons et de jeunes pousses, utilisant les tissus embryonnaires des végétaux en croissance, donnant naissance à la gemmothérapie. Ces extraits, nous les trouvons aujourd'hui sous forme de macérat glycériné,: simples à utiliser, ils sont sans doute parmi les compléments alimentaires ceux qui offrent une gamme complète et extraordinairement efficace.
Aux origines du bourgeons
La gemmothérapie tire son nom du terme latin "gemmae", qui désigne à la fois: la pierre précieuse, le bourgeon, la résine, mais aussi le sel. Le mot "germe" est issu du même radical. Le bourgeon, est, un peu comme le germe (issu du même radical), ce qui renferme les propriétés de la future fleur ou plante. Mais plus encore que des propriétés, le bourgeon porte en lui l'ensemble des informations génétiques de celles-ci, d'une façon quasi complète, ce qui le distingue d'autres remèdes issus d'autres parties du végétal (les feuilles, les tiges, les pétales par exemple), qui n'en recèlent qu'une partie. De plus, le bourgeon catalyse tous les autres ingrédients du végétal tels oligo éléments, vitamines, enzymes, hormones, ainsi qu'une partie de la sève minérale (souvenons-nous que c'est la montée de sève qui fait craquer les arbres et éclore les bourgeons!). Ainsi, ce tissu jeune de la plante renferme des propriétés concentrées, et donc plus puissantes phytothérapeutiquement parlant, que la plante adulte, possédant une action notoire sur:
- le système réticulo endothélial - le système d'élimination
D'autre part, le bourgeon a cette particularité de cumuler les effets des plantes. A titre d'exemple, le tilleul, dont nous connaissons l'effet sédatif des fleurs, et qui vient s'associer à l'effet drainant de l'aubier (écorce).
La gemmothérapie, un trésor pour aujourd'hui
Nous trouvons les extraits de bourgeons sous forme de macérats glycérinés. Mais comme pour les huiles essentielles, ou encore les fleurs de Bach, nous savons qu'il ne suffit que soit écrit sur le flacon "extrait de bourgeons" pour que nous possédions un remède de grande valeur! Là encore, le label bio nous propose sans doute ce qu'il y a de mieux. D'autre part, certaines marques ont commencé à proposer des complexes, associant plusieurs extraits de bourgeons, ou encore les associant à des sèves végétales ( la sève de bouleau, par exemple). Car la gemmothérapie est particulièrement propice à l'action synergique. Certains extraits, comme l'extrait de bourgeon de cassis, agirait comme catalyseur d'autres extraits ou remèdes...
Enfin, comme le souligne Philippe Andrianne dans son excellent ouvrage, La Gemmothérapie, médecine des bourgeons, l'une des voies les plus probantes de l'utilisation des bourgeons serait le domaine "psycho émotionnel". Lors de ma propre formation en médecine chinoise, en étudiant les voies de traitement des Cinq Eléments, j'ai appris très tôt la valeur de la gemmothérapie. "Il n'y pas de maladie sans dépression sous-jacente, même un rhume!", aimait à me répéter mon maître et professeur Jean Claude Sergent. Ainsi, notamment auprès des femmes, où très souvent, tout le système endocrinien est impliqué, et où tout déséquilibre se ressent sur l'état psychique, émotionnel, puis physique, avec une perturbation des cycles (sommeil, hormonal...), l'alliance de certains extraits de bourgeons, tels le Figuier (grand régulateur du Yin), le Tilleul, ou encore l'Amandier, permettaient d'obtenir des effets aussi rapides que profonds dans la régulation des troubles.
Deux bourgeons essentiels à connaître
Le cassis, ribes negrum L'extrait de bourgeon de cassis est un incontournable de la gemmothérapie. Connu depuis le Haut Moyen Age, Hildegarde de Bingen souligne qu'il est un excellent adjuvant, capable de bonifier tous les autres remèdes qu'on lui ajoute. On l'utilisait alors comme remède contre la goutte: la "moelle" du cassis permettait de redonner "un coup de jeune" aux artères. Ses propriétés sont multiples. Le cassis agit aussi bien sur le métabolisme général, le système endocrinien, rénal (notamment au niveau des surrénales), nerveux, sanguin, que digestif, respiratoire, et articulaire. Il soulage un nombre incalculable de maux liés notamment au sang et à la circulation: oedèmes, migraines, inflammations diverses, problèmes de peau, allergies, fatigue chronique...
Le bouleau, betula alba
Connu des Celtes, le bouleau fut un arbre largement utilisé depuis des temps anciens. Sa sève était considérée comme un élixir de vie, et fut utilisée comme remède dès le Moyen Age (on retrouve des traces de son utilisation en cataplasme toujours chez la géniale Hildegarde!). Riche en minéraux, elle a également des propriétés drainantes, detoxifiantes, et reminéralisantes.
En gemmothérapie, l'on utilise les fleurs mâles du bouleau pubescent (chatons que l'on récolte avant ouverture), et les bourgeons du bouleau blanc, betula alba. Les premières ont une action plus spécifique de stimulant endocrinien général, notamment chez l'homme, tandis que les seconds ont une action spécifiquement thérapeutique sur les états inflammatoires chroniques, dont arthrite, polyarthrite, et dégénérescence tissulaire: arthrose, ostéoporose. Associé au cassis, l'extrait de bouleau, ou la sève de bouleau accentue son effet drainant sur l'organisme. Il s'agit d'un remède particulièrement intéressant au changement de saison, notamment avec l'arrivée du printemps, et l'entrée dans l'élément "Bois", car les deux substances travaillent en synergie pour rééquilibrer, par ce drainage, les systèmes gérant le squelette et les articulations.
Où et sous quelle forme trouver les extraits de bourgeons
Il existe encore peu de fabricants reconnus en gemmothérapie, cependant, grâce à internet, au relai des magasins bio et de compléments alimentaires, il est aujourd'hui très facile de se les procurer. Ce sous forme d'extrait simple, de complexes associant plusieurs extraits, ou encore (mieux), d'extraits de bourgeons associés à la sève de bouleau. Simples à utiliser - quelques gouttes à jeûn, ou entre les repas - ils peuvent constituer à eux seuls une base complète.
Cet article s'est largement inspiré de l'ouvrage de Philippe Andrianne, La Gemmothérapie, Médecine des bourgeons, que je recommande pour une entrée en matière car ce livre contient l'essentiel, et vous permet de faire amplement connaissance avec l'ensemble des extraits de bourgeons disponibles, grâce aux monographies très documentées. Il propose également l'association en complexe des extraits afin de cibler tel ou tel système.
En ce début d'année, je souhaite à tous les lecteurs, assidus, ou nouveaux venus, une belle, heureuse et lumineuse année 2011! En santé, en énergie, et surtout, en joie, car cette émotion est très sûrement (bon nombre de civilisations le clament depuis des millénaires), à la fois le signe, et le garant le plus visible d'une belle santé, car elle dope notre immunité comme aucun autre remède!
L'hiver est une saison où, à l'image de la nature, nous renouvelons en profondeur notre énergie de fond, notre énergie "intérieure". Ainsi, la récupération nocturne, le massage traditionnel ayurvédique (utilisant de l'huile tiède, favorisant la détente, le sommeil, et revitalisant l'ensemble des tissus et systèmes du corps), la balnéothérapie (l'usage curatif des bains), ainsi que le choix d'une activité physique nous aidant à faire circuler l'énergie, sont aussi utiles que bénéfiques, car c'est le moment idéal pour s'y adonner afin d'obtenir des résultats sur le long terme. Dans cet esprit, durant les mois de janvier et février, vous sont proposées différentes activités afin d'y répondre, en partie, à ce moment particulier de l'année, où il est si profitable de prendre soin de nous!
Massages traditionnels ayurvédiques à quatre mains, pour une détente encore plus profonde Les samedis après-midi sur rendez-vous
Stage de massage traditionnel ayurvédique à Montpellier, 10 rue de La Loge Le week-end du 29 et 30 janvier, de 9h30 à 17h30 Tarif: 150 euros
(Il reste encore deux places...)
Cours de Yoga Tibétain, automassage, assouplissement, nettoyage des canaux subtils, respiration et travail du son Deux samedis par mois, à 18h
Cours "Cultiver le flux énergétique", massage et étirement des méridiens En alternance avec le Yoga, 18h
Très bon début d'année, et prenez soin de vous, votre corps vous le rendra dès le printemps, et tout l'hiver prochain!
Voici que l'été s'achève, avec lui, ce temps de pause dans nos activités, et que reprend, avec la rentrée, un autre cycle. Et voici l'automne où notre énergie ne demande qu'à se déployer subtilement dans le ciel flamboyant...
Dans bien des cultures, ce temps qui suit la chaleur de l'été, et précède le gel hivernal, est un temps "de purification", un moment où le corps est plus léger, l'esprit aiguisé, et où notre système immunitaire constitue ses défenses en prévision de l'hiver.
C'est dans cet esprit que je vous propose ce petit programme d'activités saisonnier conçu fin d'apaiser votre esprit et consolider vos forces avant les frimats.
Atelier de Yoga tibétain & mantras Rééquilibrage des 5 éléments à travers la vibration par le travail sur la colonne d'air, le diaphragme, les différents centres énergétiques (Chakras) et leurs fonctions physiques et psychiques grâce aux techniques du Yoga et de la récitation des Mantras liés aux 5 éléments.
Cycle de 5 samedis 1ère session: du 4 septembre au 6 octobre 2ème session: du 16 octobre au 13 novembre
Lieu: 10 rue de la Loge à Montpellier Les lundis de la même période à Marseillan Tarif pour le cycle complet: 135 euros
Stage corps et voix avec Pascale Scarabin (date à définir)
Atelier "Un automne en toute sérénité"
Bases de l'hygiène de vie, alimentation, phytothérapie et soins saisonniers spécifiques à la portée de tous afin de renforcer notre immunité et pallier aux affections automnales Le 2 octobre à Montpellier Tarif: 65 euros
Stage de massage traditionnel ayurvédique
Pour le descriptif, voir la rubrique massage Les 31 octobre et 1er novembre à Montpellier Tarif: 150 euros
NB: Pour les parisiennes (et parisiens), je serai, comme chaque année, sur le village de La Parisienne au Trocadéro, les 10 et 11 septembre, à l'espace coach, où je vous accueille de 9h30 à 19h. Ainsi que le 29 septembre prochain à l'espace Weleda (Paris, Champs Elysées), pour une conférence sur Les Cycles et l'Equilibre au féminin, à 19h. Inscriptions auprès de la Parisienne www.la-parisienne.net/salon_bien_etre
Le cheveu est sans doute l'un des tissus qui nous parle le plus de notre équilibre profond.
Tout d'abord parce qu'il est lié à la santé de l'un des tissus les plus longs à renouveler: les os. En Ayurveda, l'on considère que les cheveux, de même que les ongles, sont un produit à partir de la formation de ce tissu osseux. C'est-à-dire que la croissance, ou le renouvèlement des os, est en lien avec la pousse des cheveux. De ce fait, nous réalisons que prendre soin de notre chevelure, c'est prendre soin de notre structure profonde, cette magnifique charpente qui fera que nous ferons ou non, de vieux os sur terre. La densité, comme le lustre du cheveu parle - ainsi que nous l'a enseigné l'histoire de Samson - au delà de notre santé apparente, de nos forces, de notre résistance face aux chocs de l'existence. Et ce que nous apprend ce passage célèbre, c'est que cette perte reste temporaire, car nous tissus sont en perpétuel renouvèlement. Cela pour dire que ces problèmes capillaires, qui peuvent prendre parfois une tournure difficile, peuvent trouver des solutions simples, naturelles, et surtout, durables.
Nourrir à la racine
Prendre soin du cheveu, c'est comme s'occuper d'un arbre: il faut prendre soin du terrain où vont puiser les racines, à partir duquel va s'élever et se consolider le tronc, notre squelette. Le feuillage va se développer à partir des mêmes nutriments, que sont essentiellement le calcium, le magnésium, et le zinc (les autres vitamines et minéraux intervenant dans la synthèse de ceux-ci). Si les cheveux donnent des signes de faiblesse, c'est que l'apport - ou l'absorption - de ces minéraux sont insuffisants. Il n'est pas toujours facile de savoir lequel de ces minéraux fait défaut: il nous faut alors observer les ongles, qui sont faits de la même matière que le cheveux, mais qui par leur aspect, nous révèlent la nature des carences. Les déficits en calcium et en zinc se traduisent par des tâches blanches, ceux en magnésium par des stries. L'aspect irrégulier, de dédoublement, la fragilité (ongles cassants), proviennent en général de leur déficit conjoint, associé à d'autres substances comme la cystine, ou encore la silice. Le manque de fer, qui se traduit par l'anémie, peut également générer des chutes importantes. Sa carence est très souvent associée aux carences en d'autres vitamines, notamment celles du groupe B (B9 et B12).
Comment modifier en conséquence notre alimentation?
De façon générale, les aliments pourvoyeurs des minéraux et vitamines citées, ou, selon l' Ayurveda, où la composition chimique des aliments est toute entière contenue et révélée par leur saveur, des aliments aux saveurs principalement douce (la plus nutritive et équilibrante pour l'organisme) et astringente (parce qu'elle agit sur les parois du colon, le tonifie, et améliore l'absorption des minéraux formant les os). Ces aliments sont les laitages, les noix (dont le sésame), certains fruits (figues pour le calcium, dattes et raisins pour le fer notamment), les légumineuses, certains légumes verts (pour le fer) et ceux appartenant aux crucifères. En revanche, il est important d'éviter ou de réduire sa consommation d'aliments acides, piquante, et salée. L'excès d'acidité, tout comme l'excès de chaleur dans l'organisme (augmenté par le piquant ou le salé), étant nuisible à la bonne formation de ces tissus profonds qu'ils "consument", ou "assèchent". Par conséquent, tout ce qui va permettre de corriger l'acidité, de faciliter l'absorption, est bénéfique à l'élaboration d'un tissu équilibré et solide. Voici quelques idées pour y contribuer:
- le "remède" de base en Ayurveda appelé Triphala (littéralement "3 fruits" dont le précieux Amalaki) qui contribue à la santé du système digestif, notamment au bon fonctionnement du foie et du colon, dont dépendent l'absorption du fer et du calcium, à prendre au coucher, ou chaque matin tôt à raison d'1 cc avec un peu d'eau chaude. - le suc d'ortie, drainant (chasse l'acide urique), reminéralisant et connu pour remédier à bien des problèmes capillaires: chutes, cuir chevelu irrité associé aux pellicules, cheveux gras (voir post) - le fenugrec, grand pourvoyeur des minéraux indispensables à la croissance osseuse (voir post) - le romarin, lorsque les problèmes capillaires sont liés à un déséquilibre hépatique - la réglisse ou l'hibiscus, qui agissent quant à eux davantage sur les systèmes d'élimination (reins et vessie), et qui intensifie la pousse de façon parfois assez spectaculaire
Si l'on voulait aller plus loin sur ce sujet, il nous faudrait en réalité pousser l'étude au cas par cas afin de déterminer la cause profonde et de pouvoir trouver la marche à suivre : hérédité (notamment chez les hommes), âge,traumatisme récent, problèmes liés au métabolisme affectant le fonctionnement du foie et de la rate (essentiel à la distribution du sang, et de l'énergie, qui vont soutenir la formation des autres tissus), carences liées à une mauvaise alimentation, ou absorption... Une fois celle-Néanmoins, les conseils qui suivent restent valables pour tout un chacun.
Garder la tête froide
L'un des principaux facteurs altérant la santé du cheveu est le stress, et tout ce qui l'accompagne, notamment les chocs, physiques ou émotionnels. Le cheveu le traduit en perdant de sa densité, en tombant, voire en blanchissant. Pour parer à ces problèmes, il importe de "garder la tête froide"! Tout d'abord en évitant le contact direct avec une source de chaleur, qu'il s'agisse du soleil, du sèche cheveux, ou encore de l'eau chaude qui accompagne nos shampoings. Puis, en prenant soin, aussi souvent que possible, et notamment en été, d'appliquer sur le cuir chevelu des huiles "rafraîchissantes" comme l'huile de coco, de neem, de santal. Le massage qui l'accompagne, appelé en Inde Shiro Shampi , qui consiste à donner un massage à tout le cuir chevelu en stimulant des points spécifiques activant la circulation du fluide cérébro spinal, comme on le fait lors d'un bon shampoing (Shiro désignant la tête, et Shampi, nous rappelant le terme que les anglais ont transformé en "Shampoo").
Retrouver une chevelure de rêve...
Vous l'avez sans doute remarqué, la chevelure se modifie avec le temps: les cheveux doux et fins de l'enfance gagnent affirment leur tendance au moment de l'adolescence, et ont tendance à perdre de leur densité ou de leur éclat avec l'âge. D'autre part, les femmes y sont particulièrement attentives et sensibles car leurs cheveux tombent davantage à certaines périodes du cycle, ou de leur vie (après les règles, les grossesses) et se modifient avec les bouleversements hormonaux de la puberté, de la ménopause, ou liés à la prise de pilule. Enfin, à certaines saisons de transition, comme au printemps, et plus encore à l'automne, les cheveux se renouvèlent, et tombent parfois en abondance.
Comment garder des cheveux sains et vigoureux? Voici, parmi ce que j'ai pu "naturellement" tester, ce qui a retenu ma préférence:
- éviter un lavage trop fréquent (l'idéal étant moins d'une fois par semaine)
- de 2 à 12h avant le shampoing, appliquer une huile naturelle et traitante, suivant votre type de cheveux. Les huiles ayurvédiques conviennent bien aux cheveux bruns, ou de nature similaire aux cheveux des Indiennes, ou des femmes du Maghreb. Mais vous pouvez aussi utiliser celle de coco, de jojoba, de même que le beurre de mangue. L'huile de ricin fait des merveilles pour dompter les fourches sans alourdir...
- utiliser le plus possible des shampoings ne comprenant aucun additif chimique (les marques les plus fiables se trouvant en magasins bio)
- utiliser autant qu'on le peut, en masque, voire même pour le lavage, des poudres de plantes. En Inde, on continue d'en trouver: ces poudres se substituent parfaitement au shampoing car elles contiennent des plantes saponifaires, qui "moussent" aussi bien que votre shampoing ordinaire.
Les poudres de plantes qui ont le plus retenu mon adhésion dans les plantes ayurvédiques sont le Shikakai (poudre de racine d'acacia qui assainit le cuir chevelu, tonifie la racine, empêche la chute, et gaine le cheveu) et le Bringaraj, qui a une action spécifique sur la tige capillaire, notamment sur la partie fragilisée qui la relie au cuir chevelu. On peut les utiliser sous forme de pâte, qu'on laisse poser 1 à 2 h, comme on applique un Henné. Enfin, la poudre d'Amalaki qui reminéralise le cheveu. Il existe des formules ayurvédiques associant ces plantes à d'autres, qui renforcent les reflets bruns (désolée pour celles qui ont les cheveux clairs): on les trouve dans les magasins indiens, ou sur internet, sous la marque Hesh (le mélange Kalpi Tone est celui qui est le plus complet, plus de 20 plantes). De même les produits utilisés par les femmes du Maghreb, comme le Henné (à choisir suivant votre nuance), l'Indigo, ou encore le Rassoul, qui reminéralise et gaine idéalement les cheveux naturellement bouclés. Ou encore, plus proche de nous: l'utilisation de l'huile d'olive, associé à l'oeuf, qui donnait un lustre incomparable aux torsades des Grecques et des Romaines. Si vous trouvez cela trop fastidieux, au choix, les marques Logona, Lavera (notamment la ligne à la rose), Nature et Progrès, sont parmi mes favoris (sous réserve qu'ils conviennent à vos cheveux).
- ne pas oublier l'eau de rinçage, pour renforcer la teinte ou la brillance du cheveu. Pour les brunes, l'hibiscus, le romarin, ou les feuilles de noyer sont idéales. Pour les cheveux châtains ou blonds, la camomille, le houblon si ils sont fins.
L'essentiel pour garder la fibre
Règle n° 1: éviter stress, le surmenage, prévenir ou se protéger des grands chocs. Règle n°2: renforcer son niveau d'absorption, meilleur moyen de prévenir les carences. Règle n°3: appliquer régulièrement des huiles de soin, ou des masques 100% naturels Règle n°4: vous offrir de temps à autre une "coupe énergétique", technique permettant de stimuler la pousse, ralentir ou arrêter la chute lorsqu'elle est présente, tonifier et densifier le cheveu
Règle n°5: refuser les extensions de cheveux humains, ils encouragent un commerce honteux, à en perdre la tête!
Affres climatiques obligent, je vous invite, cette année, à aller voir du côté de l'Himalaya, comment l'on prend soin, en été, de sa santé en prévision de l'hiver. Des fois qu'il soit encore long, et froid cette année....
Le post est sur le blog d'Aparna, association oeuvrant à la préservation des méthodes naturelles de soin: cliquer ici.
voilà l'été, voici enfin la belle saison, l'explosion de couleurs, de saveurs, de chaleur (après cet hiver si long !), où l'on savoure la longueur des jours, ses temps privilégiés de l'aube paisible aux couchers de soleil flamboyants! Où nous avons naturellement et spontanément le désir de vivre en pleine nature, de suivre ses rythmes, et de reprendre contact avec nous-même. Durant cet été, je vous propose, sur Montpellier et Marseillan (34), un planning d'activités à l'attention de ceux et celles qui ont envie de se donner cet espace pour se ressourcer...
A Montpellier
Massage ayurvédique à quatre mains (avec moi-même et Stéphanie Carretero, praticienne en massage ayurvédique) et soins corporels adaptés à la demande, sur rendez-vous
Atelier de Yoga & Mantras (travail sur le corps, le son et la voix à travers les techniques du Yoga) Les samedis de juillet-août, de 17h30 à 19h Tarif par participant 25 euros, nombre limité à 5
Stage d'initiation au massage traditionnel ayurvédique Le week-end du 31 juillet-1er août. Tarif par participant: 150 euros, nombre limité à 5
Stage pour les professionnels en Ayurveda et Naturopathie Usage des plantes et compléments alimentaires au fil des saisons: les découvrir, les connaître, mieux les utiliser Les 3 et 4 septembre Tarif par participant: 150 euros. Un été pour se ressourcer Hygiène de vie complète (alimentation, phytothérapie, soins et exercices au quotidien) pour rééquilibrer votre énergie tout au long de l'année Les samedis 10 et 17 juillet Tarif par participant: 65 euros
Secrets de beauté de l'Inde Découverte des rituels de beauté naturelle selon la tradition ayurvédique Le 14 juillet ou le 9 août Tarif par participant: 65 euros. Nombre limité à 5.
Pour toute information, n'hésitez pas à me contacter: nelysaby@gmail.com
Elle borde nos fossés, recouvre les parties délaissées de nos jardins, prolifère généreusement du début du printemps à l'automne -pourvu qu'elle trouve à ses pieds un peu d'humidité pour se nourrir, - l'ortie, redoutée pour ses feuilles urticairiantes, est appréciée des connaisseurs de plantes pour ses vertus préventives, curatives, nutritives et... gustatives! Répandue du Maghreb au Nord de l'Europe, l'ortie est sans doute l'une des plantes les plus utiles, et facile à intégrer au quotidien, en tant que "simple" (nom par lequel on a longtemps désigné les plantes), comme en tant qu'aliment car celle-ci s'avère un véritable trésor de la nature en matière de nutrition...
Son nom latin, Urtica Rens, nous rappelle qu'elle est reconnaissable aux petites vésicules très irritantes qu'elle fait apparaître au contact de ses feuilles. Cependant, si nos petites natures se protègent aujourd'hui de ses griffes, sachez que nos ancêtres n'hésitaient pas à se flageller les membres inférieurs en composant, à chaque printemps, un beau bouquet d'ortie, afin de traiter les problèmes circulatoires, rhumatismes, ainsi que les asthénies. Pour sûr, "l'urtication" (car c'est ainsi que l'on appelait ce procédé), cela vous fouette le sang, et réveille l'énergie!
Elle est riche en chlorophyle, acides organiques, nitrates de potassium et de sodium, des oligo éléments dont beaucoup de fer, ainsi que du souffre, magnésium, silicium, de même que des vitamines A, C, et E. Ses feuilles sont diurétiques, et favorisent la régulation de l'acidité dans l'organisme car elles drainent l'urée et acide urique, soulageant ainsi de nombreux troubles inflammatoires. Cependant, à la différence d'autres plantes diurétiques, elle contribue de façon exceptionnelle à la reminéralisation, notamment en cas de carence en fer.
Ses utilisations les plus courantes concernent la peau et les cheveux: on l'utilise en interne, ou en application externe: en cas d'acné, ou d'eczéma. Elle donne également de bons résultats lors de maladies de peau chroniques, comme certains psoriasis. Elle est connue de la cosmétique pour traiter les problèmes de cheveux gras, ainsi que de chutes, notamment lorsque celles-ci sont liés à des troubles du sang, comme en cas d'anémie. L'ortie a une action dépurative et de soutien sur ces deux tissus, plasma et sang, liés à l'équilibre de la peau. Elle s'avère utile en cas de petites hémorragies, ou de saignements de gencives. Elle fut longtemps utilisée pour combattre la goutte, ainsi que tous les troubles liés au métabolisme de l'eau.
A boire et à manger: utilisations
L'ortie s'utilise aussi bien sous forme d'infusion, décoction, macération, cataplasme, suivant le système ou tissu spécifique à traiter. L'ortie fraîche reste la source la plus intéressante, car elle peut se combiner à l'alimentation, voire se substituer à tout autre aliment pour une monodiète durant quelques jours (car contrairement à bien des substances ou aliments, elle pourvoit à l'essentiel des besoins du corps, et vous rendra une belle énergie, ainsi qu'une peau impeccable). Pour ceux qui habitent en ville, il existe deux formes intéressantes vous permettant de disposer de ses vertus: la feuille séchée (en herboristerie) ou encore le suc (aujourd'hui proposé par la marque Salus en magasin bio).
L'ortie, la detox en beauté
Pour une petite cure "detox" printannière, l'ortie est sans doute la plus intéressante des plantes dépuratives, surtout pour ceux et celles qui souffrent de fatigue chronique, car elle draine sans pour autant drainer votre énergie, bien au contraire. Elle favorise l'élimination, s'avère très utile pour les personnes souffrant, au printemps, de problèmes d'élimination liés à la digestion (gazs, transit, lourdeurs), comme au système circulatoire.
Elle sera très utile aux personnes souffrant de problèmes de peau chronique, et elle a, de surcroît, une action équilibrante pour les peaux grasses, comme sur les cuirs chevelus gras. Son action sur la pousse des cheveux, ou sur la prévention de leur chute est assez notoire. Bref, qui veut se refaire une beauté, et une santé, devrait sincèrement considérer une cueillette des orties.
Enfin, dernier élément à ne pas négliger, l'ortie est un "légume" vert délicieux, dont les différents composants présents dans ses feuilles donnent à votre assiette une saveur "carnée" (!)... En ces temps de crise, sachons tirer profit de ce que produisent de bon nos talus et fossés! Petit truc pour ne pas vous faire piquer: cueillez-les en retenant votre souffle...
Si le grain ne meurt lorsqu'il tombe en terre, il reste seul. Cette belle phrase de l'Evangile selon Saint Jean nous livre le secret de ce qui est vivant. Et ce qui est vivant, bien plus vivant que le grain, c'est le trésor de vie qu'il recèle, que fera éclore en quelques jours l'apport conjoint de l'eau et de la lumière: le germe.
Avec l'arrivée du printemps, l'éclosion des premiers bourgeons, et tout ce potentiel de vie qui fait craquer la terre, nos besoins alimentaires suivent cette impulsion. Nous avons envie de vert, nous avons envie de fraîcheur, de légèreté, et nous n'avons plus d'appétit que pour ce qui est gorgé de vie. Les graines germées, obtenues par la germination de divers catégories de graines (pousses, légumineuses, céréales), nous offrent bien au delà de nos besoins nutritionnels car elles optimisent et décuplent les vertus des graines souches.
Les graines germées appartiennent, en nutrition, à la catégorie dite des "super aliments", ou plus simplement, à une catégorie d'aliment aux propriétés et vertus multiples, à la fois régénérantes, et détoxifiantes, combinés à une digestibilité et potentiel d'assimilation plus important. Elles sont plus concentrées en nutriments que d'autres aliments, ainsi que des graines dont elles sont issues: en réalité, elles en démultiplient les propriétés et vertus. Elles sont particulièrement recommandées afin de suppléer à nos déficits en minéraux, vitamines, oligo éléments, ainsi qu'en chlorophylle compte tenu de leur processus de photosynthèse lors de la germination, notamment lorsqu'elles se dotent de petites feuilles vert tendre (graines de tournesol) ou vert foncé (fenugrec). En réalité, la germination est une pré transformation de l'aliment, ou encore "une prédigestion": les amidons y sont transformés en sucres assimilables, les protéines en acides aminés, les lipides en acides gras, les minéraux en molécules plus facilement assimilables.
Les différents graines germées
1. Les céréales: blé, épeautre, petit épeautre, sarasin, orge, avoine, millet (trempage de 12 à 15h)
2. Les légumineuses: mungbeans ou soja vert, azuchis, pois chiches, lentilles (12 à 24h)
3. Les oléagnieux: tournesol, graines de courge, de lin, sésame (4 à 6h)
4. Les plantes ou pousses: cresson, fenugrec, amaranthe, quinoa, moutarde, radis, luzerne ou alfalfa pour les plus courantes (presque autant que de végétaux!) durée de germination variable
La germination mode d'emploi
Si vous n'êtes pas équipé: vous pouvez laisser tremper vos graines dans de l'eau pendant plusieurs heures, puis les égoutter dans une passoire, que vous placerez dans un lieu lumineux, et que vous arroserez toutes les deux heures. Le plus pratique: se doter d'un germoir à plusieurs étages, de moyen ou grand format, qui prévoit avec ses interstices, des espaces permettant la croissance des végétaux. Le plus astucieux pour les pressés, les bougeons, les voyageurs: le germoir bocal, qui vous conservera où que vous alliez, votre ration "vitale" Une fois germées, o,n procède à un délicat rinçage, puis l'on peut consommer, si les germes sont courts, ceux-ci avec la graine. S'ils sont longs (de 3 à 5 cm), les séparer de préférence de la graine.
Les graines germées peuvent se consommer à tous les repas, et même au petit déjeuner, notamment les graines de tournesol (excellentes pour favoriser le fonctionnement de la vésicule biliaire), ou encore de fenugrec (extrêmement reminéralisantes). Elles s'associent particulièrement bien aux crudités, aux salades, mais aussi aux légumes cuits, aux fruits, comme à certaines protéines animales, notamment les poissons. Elle peuvent s'utiliser telles quelles, ou encore passées légèrement à la vapeur.
Graine d'idée
Pour le printemps, utilisez au maximum les graines de pousses liées à la saison comme le cresson, le radis, le fenugrec, la luzerne. Pour les céréales, favorisez les pousses d'orge, céréale légère, très riche en mucilages (que vous pouvez compléter par l'utilisation du jus d'orge vert, comme boisson détoxifiante et reconstituante).
Enfin, l'arrivée dans les rayons d'une gamme de pains "Essene", c'est-à-dire fabriqués selon la tradition du peuple Essénien, dont le procédé consiste à utiliser les céréales germées pour en faire des pains qui ne seront pas cuits au four, mais au soleil, afin d'en préserver toute la vitalité. Pour ceux qui ne les ont pas encore découvert, ils seront surpris par la saveur exquise de ces pains dont certains associent céréales, fruits, voire légumineuses, afin de vous proposer un "aliment-repas" aussi délicieux qu'énergétique, digeste et sain.
Tandis que nous entrons dans la période qui précède l'équinoxe de printemps -période d'intense renouveau!-, et, traditionnellement, dans ce que l'on appelle "le Carême", le moment semble choisi pour aborder une pratique qui existe dans toutes les civilisations, qui est recommandée de préférence aux inter-saisons, et qui s'avérerait souverain là où bien des remèdes échouent...
Qu'est-ce que le jeûne?
C'est tout simplement la privation courte, ou prolongée de nourriture. Sachez-le, nous jeûnons quotidiennement, entre deux repas, et notamment la nuit. C'est la raison pour laquelle, le matin, nous sommes à jeûn, et que nous "petit-dé-jeûnons" (en anglais, breakfast veut dire littéralement "casser le jeûne"), c'est-à-dire que nous rompons la privation de nourriture en apportant au corps une quantité (modérée) d'aliments. Ainsi, le fait de jeûner est souvent synonyme de mettre l'organisme au repos. C'est le cas lorsque nous sommes malades, où, dans certains cas, notamment d'indigestion, ou de maladies fébriles, nous ressentons le besoin inhabituel de "ne pas manger". Or, ce réflexe organique présent dans certaines affections nous donne à réfléchir quant aux vertus du jeûne dans le rétablissement de notre équilibre...
Ascétisme et renouveau
Les philosophies orientales prônent l'usage régulier du jeûne, considéré comme l'une des voies royales pour parvenir à clarté mentale. Bon nombre d'entre nous s'interrogent, car nous sommes constamment obsédés par la nourriture, et plus encore par l'idée d'en manquer. Or, c'est bien le manque qui crée ici la possibilité d'une plénitude: car le manque recrée un espace, dont l'esprit a besoin pour trouver son équilibre et pour croître. En Inde, plus qu'ailleurs, l'absorption ou la privation d'une certaine catégorie de nourriture (la viande, par exemple), est fonction des coutumes religieuses. Il existe dans le calendrier hindou un très grand nombre de jours de jeûnes, dont le jeudi de chaque semaine: la plupart sont liés à des fêtes religieuses. Il consiste soit dans une privation totale de nourriture, soit dans une absorption exclusive de certains aliments (fruits, par exemple), ou une restriction d'autres. Le jeûne a dans ce cas souvent une fonction de purification, et de protection face aux adversités de la vie, comme de la maladie. S'agit-il simplement d'une affaire de croyance? Notre tradition judéo-chrétienne nous apporte ici quelques lumières. Dans le Judaïsme, la plupart des jours de jeûne sont associés à des deuils, et donc à l'idée de se dépouiller de ce qui est "ancien". Dans le christianisme, il est associé à la période de quarante jours où Jésus resta au désert, et qui coïncidèrent avec le début de sa vie "publique". Soit à un moment de préparation, d'acquisition des forces nécessaires au passage vers la maturité, ainsi que d'une capacité de résistance face "aux tentations". Nous envisageons alors un aspect essentiel du jeûne: celui de l'équilibre subtil entre le corps et l'esprit. A savoir que notre résistance physique ne se repose pas uniquement sur les apports extérieurs... Mais alors, comment le jeûne contribue-t-il à notre santé?
Le jeûne en questions
1. Comment le jeûne peut-il contribuer à notre équilibre?
Prenons un exemple précis: lorsque nous avons une fièvre élevée, bien souvent, nous perdons l'appétit, et nous jeûnons, partiellement ou totalement, pendant 24 à 48h. Or la nourriture, par les calories, comme la digestion, par son action sur la circulation, augmente la chaleur de l'organisme. En ne mangeant pas, ou des aliments très légers, et diurétiques, la fièvre tombe parfois d'elle-même... Il en est de même pour de nombreuses conditions d'excès de l'organisme.
2. Le jeûne est-il fait pour tout le monde?
Non. Privez un nourrisson de nourriture pendant plus d'une journée, et il se retrouve en très grand danger de succomber. De même, dans certaines affections, comme le diabète, de maladies débilitantes (où l'organisme est très affaibli) et chroniques. D'autre part, le jeûne mobilisant nos réserves, les individus de complexion mince, ou présentant des déficiences tissulaires, pourront se sentir beaucoup plus affaiblies que des personnes bien portantes, et voir notamment leur immunité chuter, leur nervosité augmenter, et certaines fonctions hormonales ou endocriniennes affectées. Enfin, le jeûne a une incidence notoire sur le rythme cardiaque.
3. Que penser du développement des cures de jeûne?
Depuis quelques années, l'on assiste au développement de cures de jeûnes organisées pour des groupes de personnes de conditions, d'âge, et d'horizons diverses. Une remarque de bon sens: nous sommes chacun unique, et contrairement à ce qui est répandu, il n'y a pas d'alimentation standard. Notre âge, notre morphologie, le fait que nous soyons homme ou femme, notre activité physique, intellectuelle, le climat sous lequel nous vivons, sont autant de facteurs qui modifient notre rapport à l'alimentation. Il n'y a pas, par conséquent, pas de jeûne standard, mais plus sûrement une écoute attentive de nos besoins, dans les apports, comme dans la restriction.
Une alternative: diète et monodiète
En dehors des motivations religieuses, ou encore politiques ("grève de la faim"), qui veut améliorer sa santé, retrouver un esprit sain dans un corps sain, comme le disait un humaniste célèbre, doit juste mesure garder en toute chose. Ainsi, la modération, ou "continence" est souvent préférable à la privation. En Inde, les jours de jeûne sont en réalité bien souvent des jours de monodiète, où l'on consomme exclusivement des fruits. Sur ce sujet, Gandhi a écrit sur sa propre pratique du jeûne des chapitres entiers, et nous permet, à travers cet exemple contemporain, d'en comprendre les bienfaits, comme les écueils.
Si nous sommes un tant soit peu à l'écoute de notre organisme, nous prenons conscience que notre appétit, ou notre envie de consommer tel ou tel type d'aliments varie suivant les moments de la journée, ou de l'année. C'est tout particulièrement vrai aux saisons de transition que sont l'automne, et plus encore, le printemps. La période du Carême, dans nos calendriers, nous indique le moment privilégié où il nous faut cesser d'accumuler des réserves pour combattre le froid, et de commencer à modifier nos habitudes alimentaires, à changer autant que nous le pouvons ce qui est "lourd", "gras", en "léger", et "sec". Une restriction partielle de certains aliments, peut s'avérer bénéfique, notamment si nous en ressentons spontanément le besoin. On parlera alors de "diète", plutôt que de jeûne. Qui est une alternative adaptable à chacun selon sa condition, et ses besoins spécifiques. Car nous ne sommes pas égaux devant notre capacité à restreindre notre alimentation, ou à nous en priver: pour certains d'entre nous, cela peut s'avérer dangereux, ou encore causer des dommages irréversibles. De façon générale, l'un des soucis majeurs pour l'équilibre concerne l'équilibre acido basique: la libération d'acidité (lié à l'acide chloridrique, ou bile, qui remplit la vésicule entre deux repas, et est liée à la sensation de faim) étant dans tous les cas dommageable à l'équilibre des fonctions de l'organisme, comme à celui des tissus.
Quoiqu'il en soit, et quelle que soit notre disposition personnelle avec l'arrivée du printemps, veillons simplement à sentir intuitivement quelle serait la meilleure façon pour nous de préparer au renouveau de la nature. Et changer nos habitudes un tant soit peu, c'est aussi cela "jeûner"!
C'est en relevant les pics de Courrier International que j'ai trouvé aujourd'hui ce petit article, sous forme de controverse sur les usages médicinaux du plomb. Car malgré une réputation un peu "plombée" par les ravages du saturnisme, contracté le plus souvent au contact de vieilles canalisations, le plomb aurait, semble-t-il, des vertus démontrées par l'usage du plus ancien fard du monde... le Khôl.
Le Khôl nous est connu, à nous, femmes occidentales pressées, sous la forme de crayons à maquillage sombre, un peu plus gras que les autres, que l'on utilise afin de border l'oeil, et de se faire un regard de braise. Cependant, à l'origine, le Khôl, semble avoir plutôt servi à "appaiser" les maux des yeux, plutôt qu'à attiser leur flamme!
L’art médical, dans l’Egypte ancienne, faisait déjà l’objet d’une codification poussée. En témoigne ce papyrus trouvé en 1862 à Louxor. Il rassemble, en 877 paragraphes, la connaissance déjà accumulée entre les XVIIe et XIVe siècles avant l’ère chrétienne. Ainsi sur l’ophtalmologie : “Autre [remède] pour chasser l’exsudat-khent qui est dans les yeux : galène : 1/32 ; suc de baumir : 1/16 ; calamine : 1/16 ; ocre rouge [tjerou] : 1/64 ; minéral-sia du Sud : 1/64. [Cela] sera broyé finement, préparé en masse homogène et placé dans les yeux jusqu’à ce qu’ils guérissent parfaitement.” Toute la difficulté, pour les chercheurs qui souhaitent vérifier l’efficacité de ces remèdes et s’en inspirer – comme dans l’ethnopharmacologie – est de déterminer la nature exacte des ingrédients cités dans les manuscrits. (...) La revue Analytical Chemistry conclut que le plomb qui entrait dans la composition du khôl, loin de menacer la santé des Egyptiens comme le laisserait supposer la toxicologie moderne, leur assurait une protection contre les infections oculaires. “Nous sommes partis des flacons”, explique Philippe Walter (Centre de recherche et de restauration des musées de France, CNRS), qui, avec ses collègues analyse les résidus trouvés dans des dizaines de “trousses à maquillage” des collections égyptiennes du Louvre. Ils montrent que quatre composés à base de plomb entraient dans la composition du khôl : la galène, qui assure les tons noirs et le brillant, ainsi que trois matières blanches, la cérussite, la phosgénite et la laurionite. La présence de ces deux derniers composés est une surprise, car ils n’existent pas à l’état naturel. Des auteurs comme le Romain Pline l’Ancien (23-79 après J.-C.) ou le Grec Dioscoride (40-90 après J.-C.) qu’ils étaient synthétisés intentionnellement pour leur propriété médicale. “Certains écrasent une livre de sel avec une quantité égale d’écume d’argent (oxyde de plomb ou litharge), sous le soleil, avec de l’eau décantée jusqu’à ce qu’elle devienne blanche”, précise même ce dernier dans son De Materia medica. Durée des opérations : quarante jours…
De l'Afrique du Nord aux confins de l'Asie, chaque pays possède "sa" recette du Khôl. En Inde, le Khajal, cousin du Khôl, par plusieurs siècles de vie commune avec le raffinement de la culture musulmane et moghole, connaît une variante intéressante, propre à l'influence prégnante de l'hindouisme et de la culture brahmanique. Dont l'ingrédient de base, culinaire, médicinal, mais aussi sacré, est le ghee, ou beurre clarifié. Le Kajal, en Inde, est fabriqué à partir de ghee comburé. Le plus souvent, les femmes utilisait le reste de la mèche des lampes à huile (dont le carburant est le ghee) pour fabriquer leur Kajal. L'on s'en servait aussi bien pour les hommes, pour les femmes, que pour les enfants, dont les yeux, souvent sujets à l'humeur, pouvaient attirer les insectes, et devenir le point de départ d'affections plus graves. Les plus fortunées le conservait dans des petites boîtes en argent, et l'appliquaient avec une petite tige en or fin... L'industrie pharmaceutique ou cosmétique, inspirée par la tradition ayurvédique, propose des petites palettes de Kajal à base de ghee, et de plantes médicinales. Economique (pas plus de 10 roupies le petit pot), le mélange se conserve très longtemps, et assure une protection très efficace dans les lieux pollués... Gardons l'oeil!
Pour fabriquer vous même votre Kajal
Enduire un morceau de ficelle, ou, de préférence, un morceau de coton, ou encore du fil DMC, de beurre clarifié. Dans un petit récipient d'une contenance maximum de 5 ml, fabriquer comme une petite lampe, où l'on verse l'équivalent de 2 cc de beurre clarifié liquiéfié, et où l'on laisse la mèche prendre appui sur l'un des rebords, et faire lentement sa combustion.On peut l'associer à un peu de poudre de rose, ou de santal. Appliquer ensuite le Kajal à l'aide d'une estompe, d'un coton tige très fin, ou même du doigt. Vous noterez un petit effet inhabituel en l'appliquant, car le ghee, rafraîchissant par nature, fortifie les yeux, et détend le regard... Normalement, le ghee peut se conserver des mois et des mois. Mais nos normes d'hygiène nous feront préférer une conservation courte: d'une semaine à 15 jours après sa fabrication.
Vous pouvez également trouver du Kajal dans certains magasins indiens (pour les parisiennes), ou encore dans certains magasins biologiques, avec la marque Lakshmi (plus onéreux, mais de belle qualité). Ces produits, normalement sans conservateurs, ni adjuvants chimiques, sont de bonnes alternatives pour les yeux sensibles, et pour toutes celles qui souffrent d'allergies diverses se manifestant par des irritations des yeux.
Source Courrier International 8 février 2010 Crédit Photo, flick r MK Graham
Voici quelques activités, et nouveautés, pour les deux mois à venir...
Pour les personnes que j'accompagne, je vous informe de l'introduction du massage "à 4 mains", dont les effets sont beaucoup plus profonds et relaxants du fait de la synchroncité du mouvement sur les différentes parties du corps. En rappelant qu'en Inde, le massage Abhyanga est le plus souvent pratiqué "à deux". Il sera réalisé avec Stéphanie, qui a étudié le massage ayurvédique en Inde, et a travaillé plusieurs années avec moi au centre Uma (Paris 9ème).
Pour ceux qui aiment apprendre, voici deux informations à noter:
1. le stage sur le Souffle et la Voix, que nous animerons avec Pascale Scarabin le dimanche 7 mars 2010 , au 10 rue de la Loge, à Montpellier (voir sur le blog, la rubrique "Mantras" pour voir le programme détaillé
2. le début d'un nouveau cycle d'ateliers pour apprendre le massage traditionnel ayurvédique, à partir de la mi mars les samedis soirs, de 17h30 à 19h, à la même adresse. Tarif: 20 euros par participant (groupe de 4 personnes maximum)
Pour toute information, me contacter par mail ou téléphone au 06 63 86 99 14
Bonne année 2010 à tous les lecteurs de ce blog, avec une pensée spéciale pour toutes celles qui sont récemment devenues maman, en cette période de Noël. Ce post vous est dédié, avec mes meilleurs voeux de bonheur et d'amour à toutes, et à tous!
L'arrivée d'un enfant, et les premiers moments de son existence sont vécus comme un moment d'émotion intense. Emotion qui accompagne un temps privilégié pour la mère et l'enfant, celui de l'allaitement. Le lait maternel est le premier aliment goûté, et digéré par l'enfant. Il est de saveur douce, saveur de base, à partir de laquelle les autres goûts vont pouvoir se développer, et l'enfant diversifier, avec la croissance, son alimentation. Le lait maternel est en réalité bien plus qu'un aliment complet pour l'enfant: au delà des éléments nutritifs qu'il contient (protéines, graisses, glucides, vitamines, minéraux, oligo éléments...), indispensable au développement de l'enfant, il recèle tout ce dont celui-ci a besoin pour développer son immunité présente, et future. Le lait possède cette capacité extraordinaire de s'adapter aux exigences nutritives du nouveau-né. Et la qualité, comme la teneur du lait maternel change au fur et à mesure des jours, pour s'adapter aux besoins de l'enfant. Ainsi, à partir du dixième jour, le lait, d'épais, devient plus fluide, avec une teneur en lipides et une diversification des sucres qu'il contient, ce favorisant le développement équilibré de la flore intestinale de bébé. Il existe un certain nombre de recommandations concernant l'allaitement, à ajuster suivant son propre ressenti, qui reste le plus essentiel. Voici donc quelques conseils...
Comment allaiter?
Lors de la première semaine, on peut donner des têtées selon les exigences du nouveau-né. On considère qu'elles ne doivent pas être trop longues (pas plus de 10 minutes). Si c'est une fille, on conseille de commencer par le sein gauche, et de terminer par le sein droit. Et inversement pour les petits garçons... A partir de la deuxième semaine, il est important d'établir une régularité. Jusqu'au premier mois, la fréquence peut aller jusqu'à six par jour, espacés de trois heures. Puis, à partir du troisième mois, cinq fois par jour (toutes les quatre heures); au cinquième mois, quatre, ce qui va correspondre, à peu près aux quatre repas quotidiens de l'enfant pendant les années de sa croissance.
Un moment privilégié
Il s'agit d'un moment particulier dans la relation entre la mère et l'enfant, qui va avoir une incidence directe sur le rapport de l'enfant à l'alimentation, mais aussi sur ses relations avec le monde extérieur par l'intermédiaire des sens. Il importe que l'atmosphère soit paisible, et préserve l'intimité.
Une alimentation adaptée
Pour la mère, comme pour l'enfant, l'alimentation de la maman doit être à la fois régulière, dans ses prises, comme adaptée en quantité, en qualité, et en saveur, afin qu'elle puisse soutenir la lactation. Dans les heures qui suivent l'accouchement, et avec les premières montées de lait, les femmes vivent un bouleversement énorme, qui modifie beaucoup la capacité du système digestif: l'on a besoin de reprendre des forces, tout en favorisant des aliments extrêmement digestes, sous forme semi solide, de préférence, et qui ne perturbent pas trop la flore intestinale. Une diète semi solide, à base de soupes de légumes, de céréales douces est conseillée. Une fois ces premiers jours passés, l'on conseille de revenir progressivement à une alimentation normale, en évitant ce qui est lourd, gras, sucré, et en privilégiant les aliments sains et digestes, notamment les céréales : le riz, le blé (ou épeautre, très digeste et riche en protéines), l’avoine, l’amaranthe, l'orge, le quinoa. Ainsi que les produits laitiers, qui vont favoriser la lactation. Les aliments favorisant la lactation sont aussi ceux qui augmentent le tissu nourricier. Ce sont les aliments de saveur douce. En voici quelques uns: - le lait, le beurre, le ghee (beurre clarifié) - les porridges d’avoine, de blé, riz, millet - des aromates comme le fenugrec en graines ou en feuilles, la coriandre, la cardamome, le fenouil - les amandes, les graines de sésame - des fruits secs comme les figues et les dattes Les aliments riches en protéines animales, comme la viande ou les oeufs (que l'on choisira de bonne provenance!) sont également indispensables.
Etant donné que l'allaitement a tendance à produire un état légèrement fébrile, et diminue le taux de liquide dans le corps, l'hydratation est très importante. Pour cette même raison, les boissons diurétiques (et excitantes), comme le café ou le thé, sont à proscrire.
De même,on évitera d'autres saveurs, notamment la saveur piquante, ainsi que la saveur astringente, présente dans certains légumes, ou légumineuses, qui a tendance à provoquer des flatulences préjudiciables au système digestif fragilisé de la maman. La saveur acide est aussi à modérer. Ces saveurs, consommées en excès, vont avoir tendance à modifier les propriétés du lait.
Il existe en Ayurveda deux plantes utiles pour soutenir la maman lors de l'allaitement: - le Shatavari, ou Asparagus Racesmonus, plante douce, reconstituante, et anti anémique - l'Amalaki, très riche en nutriments, notamment en fer et vitamine C
S'il arrive que l'enfant développe des réactions identifiées comme allergique, celles-ci peuvent être en lien avec la qualité du lait: la maman doit alors veiller à retirer tout aliment pouvant être en lien avec leur développement. En général, il suffit de se fier à son instinct: de la même façon que nous savons quel aliment peut perturber notre digestion. En cas de doute, réduire les aliments ayant tendance à favoriser les allergies, comme les oeufs, ou le lait.
Enfin, dernier conseil pour celles qui souffrent de sécheresse cutanée. Les produits laitiers, notamment le beurre, ou le ghee, sont excellents pour prévenir les crevasses, et ne modifieront pas le ph de la peau. Il existe également une crème très efficace, chez Himalayan Care: Antiseptic cream.
Quel aliment possède une valeur aussi forte et universelle que le sel ? Il est depuis des milliers d’années un ingrédient indispensable de l’alimentation de l’ensemble des populations de la Terre. Le sel est ce qui donne et préserve la saveur de la vie. Depuis des temps immémoriaux, on en exploite la valeur : en témoignent les longues caravanes qui continuent de sillonner le Sahara, où les touaregs parcourent des milliers de km pour échanger mil et bétail contre de lourds blocs de sel au Mali. Seule denrée permettant la conservation des aliments, notamment des viandes ou du poisson, le sel revêt un caractère sacré, lié à la purification. Or, avec développement des maladies liées à l’hypertension, le sel souffre d’une réputation mitigée. Qu’en est-il réellement ? Afin que l’addition ne soit pas trop salée, l’âge avançant, voici quelques réflexions autour de cet ingrédient essentiel.
Le sel n’est ni un aliment, ni un aromate mais un minéral, composé tout simplement de Chlore et de Sodium, deux molécules indispensables au fonctionnement des cellules de notre organisme. Responsable de la rétention des liquides (hydratation) et des minéraux, il est absolument nécessaire à notre survie !
Il n’existe pas une mais deux variétés de sel, qui diffèrent dans leurs propriétés : ce sont le sel marin, et le sel gemme. Tous deux sont issus des résidus laissés par les mers, ou les Océans, à la différence que le sel gemme, que l’on trouve dans les rocs montagneux, ou les déserts, est de nature plus « sèche », tandis que le sel issu des marées salants est plus chargé en eau.
Le sel exalte le goût des aliments, favorise la sécrétion des sucs digestifs, augmente la salivation (et donc l’appétit), et en cela, participe à la bonne digestion. Mais attention, excès, il a l’effet contraire ! C’est pourquoi on évitera de saler les aliments lourds ou gras, comme le fromage.
Le sel gemme est de nature plus sèche, et fut longtemps utilisé pour ses vertus thérapeutiques, notamment en Inde, où on en trouve différentes variétés aux nuances grise, rose, ou encore noire. Sa forte teneur en souffre le rendrait particulièrement bénéfique pour alléger la digestion et favoriser l’absorption.
Mais le sel devient nuisible, lorsque l’on en abuse, car il provoque, au fil des ans, un durcissement des parois artérielles, responsable de l’hypertension
Quelques recommandations de base
La dose moyenne de sel par jour ne devrait pas excéder deux grammes. La plupart des aliments industriels, conditionnés, ou encore la charcuterie (ou salaison), les poissons fumés, le pain ordinaire, ainsi que tous les « snacks » (chips, crackers, cacahuètes…) contiennent généralement beaucoup de sel. Noter que la plupart des légumes contiennent naturellement des sels minéraux.
Pour les personnes sujets à la rétention d’eau, l’on conseille de remplacer le sel marin autant que possible par le sel gemme, de nature plus « sèche ».
Quelques remèdes
Pour prévenir les maux de gorge, faire régulièrement un gargarisme avec une pincée de gros sel, le jus d’un quart de citron et un peu d’eau chaude.
Pour augmenter l’appétit, ou en cas de lourdeur : avant les repas, mélanger 1 pincée de sel gemme avec le jus d’un quart de citron, une pincée (1g) de gingembre râpé, et ½ cc de miel.
Pour stabiliser ou renouveler son énergie, prendre un bain tiède avec des sels marins. L’idéal restant de prendre ce bain dans la mer… !
A mesure que l'hiver approche, tout dans la nature nous invite pourtant à ralentir. Le manteau de la nuit enserre plus longuement nos jours, comme une invitation à plonger sans modération dans un sommeil réparateur. La bise cinglante nous fait fermer à double tour la porte de nos chaumières, nous pelotonner près d’un bon feu, y faire mijoter ses petits plats préférés à partager sans modération avec ceux que l’on aime
L’envers de l’hiver
L’hiver est la saison de l’année où nous pouvons enfin reconstituer notre énergie de fonds. Car si nous sommes à l'écoute de la nature: tout dans la nature nous invite à ralentir... Le manteau de la nuit enserre plus longuement nos jours, comme une invitation à plonger sans modération dans un sommeil réparateur. La bise cinglante nous fait fermer à double tour la porte de nos chaumières, nous pelotonner près d’un bon feu, y faire mijoter ses petits plats préférés à partager sans modération avec ceux que l’on aime.
L’hiver est dominé par le froid. Il correspond à l’élément eau, liée au gel et à l’humidité, secondairement à la terre et à l’air. Il peut être alternativement sec, venteux, comme humide et pluvieux. Il possède donc les qualités des Doshas Kapha et Vata. Ce qui signifie que nous allons nous tourner vers ce qui est chaud (Ushna) & lourd (Guru).Car sous l’effet du froid extérieur, la chaleur va se concentrer à l’intérieur du corps, et regagner son « foyer » : le système digestif. De lui dépendent les fonctions les plus importantes de notre organisme : notre métabolisme, dont la circulation, et la bonne évacuation des déchets, ainsi que la formation de nos tissus, nous procurant stabilité et résistance, notamment face aux maladies. Son équilibre constitue pour notre santé. On profite donc qu’il soit plus concentré pour le renforcer...
Pour ne jamais manquer de fuel
Sans une nourriture consistante, le processus digestif ne peut se faire correctement. En hiver, si le corps ne reçoit pas l’énergie, ou le combustible nécessaire, il va attaquer ses propres réserves. Il est conseillé de consommer des aliments de saveur principalement douce, et légèrement salée et piquante, ainsi que modérément acide pour stimuler la digestion. Les catégories d’aliments essentielles sont celles qui vont assurer la construction des tissus, notamment les muscles (Mamsa), la graisse Meda), les os (Ashti), la moelle (Majja), les tissus reproducteurs (Shukra) et l’immunité (Ojas). Ce sont les sources de protéines et lipides, végétale, et animale (ou la combinaison des deux) qu’il s’agisse des légumineuses, des produits laitiers, viande, poisson. Les céréales sont l’autre catégorie à privilégier. Grâce à leur saveur douce, que l’on dit composée des éléments eau et terre, elles participent à la construction des tissus. Les légumes, seront choisis parmi les plus nourrissants, et consommés cuits (éviter au maximum les crudités, à l'exception des radis, qui sont légèrement piquants, et stimulent la digestion). L’hiver n’est naturellement pas la saison des fruits, qui sont considérés comme trop rafraîchissants. On préférera les fruits secs, car ils concentrent les propriétés du soleil comme les dattes, les abricots bruns, les figues, les bananes séchées. Les textes recommandent des jus onctueux, acides, salés, ce qui tombe à propos, car c’est la saison où les agrumes arrivent sur les étalages : oranges, mandarines, clémentines, kumquats, sans oublier les citrons qui augmentent le métabolisme, favorisent la digestion des lipides, et nettoient l’organisme. N’oublions pas les épices qui réchauffent notre cuisine et nos estomacs de leurs saveurs légèrement piquante. Notamment : gingembre, cumin, le clou de girofle, poivre noir, poivre long, macis, cannelle, muscade, cardamome.
De la nécessité d’hiberner Pour reconstruire notre énergie de fonds, il y a certes le bien manger, mais il y a aussi et surtout le bien dormir. La brièveté des jours et la longueur des nuits invitent naturellement à considérer l’importance du sommeil. On se lève moins tôt que d’ordinaire, on s’octroie occasionnellement une « grasse matinée », et il n’y a rien à redire à cela. En revanche, durant la journée, l’on recommande d’avoir un exercice physique plutôt important, afin de garder le corps et l’esprit alertes.
Et si l’on se coucoune autant, ce n’est pas pour attraper froid une fois mis le nez dehors. Réflexe obligatoire, pour les petits, comme pour les grands : on se couvre ! On choisit des vêtements chauds, confortables, en soie, en laine, pour emmitoufler les oreilles, la gorge, les mains, sans oublier les pieds, à partir desquels se fait la régulation thermique de l’organisme. Et tandis que se préparent les fêtes de fin d'année, et que nous sommes invités à plus d’intimité avec nous-mêmes, la sagesse populaire recommande de partager chaleur, affection et tendresse avec ceux que l’on aime, puis de méditer chaque jour l’adage « cold feet warm heart » jusqu’à éclosion des premiers bourgeons!
Ce post*, inspiré par l'actualité, et les enjeux sanitaires, fait suite à un article demandé par le site Compare Diet, regroupant les différentes diététiques (dont je vous recommande chaleureusement la lecture! ). Voici ce que nous rapportent les textes ayurvédiques au sujet de ce que nous appelons aujourd'hui communément "la grippe"...
L’on considère que c’est suite à l’apparition d’épidémies, et afin de savoir comment prévenir et soigner les populations qui vivaient sur les contreforts de l’Himalaya il y a de cela 5000 ans, que se serait développé l’Ayurveda. L’apparition des fièvres endémiques résulterait d’une altération de l’ordre naturel, affectant les propriétés des éléments de notre environnement direct, que sont la terre, l’eau, et l’air.
Ce que nous appelons "grippe" ou "virus grippal", est classifié parmi les affections endémiques, et catégorisé comme fièvres La fièvre - en sanskrit Jwara - survient lorsque les éléments de base que sont l’air, l’eau et la terre, liés respectivement aux Doshas Vata et Kapha, sont altérés. La grippe est appelée Vata Kapha Jwara, ou fièvre liée au vent et au phlegme, qui ont pour attribut commun le froid. Afin de contrer ce froid, on utilisera prioritairement ce qui est chaud. Ce qui est de nature à aggraver Vata, comme l’exposition au froid, au vent (courants d’air), et/ou Kapha, tels les aliments (lourds, gras, collants) formant des mucosités vont contribuer à développer un terrain favorable au virus, et à son incubation. L’alimentation tient un rôle essentiel dans la prévention, comme dans la rémission, car le système digestif – particulièrement l’estomac - est le foyer à partir duquel se développe l’affection. Elle peut avoir un impact direct sur l’augmentation des symptômes, selon si elle aggrave la condition de toxicité, ou d’excès des Doshas, ou au contraire, contribuer à enrayer le processus morbide.
De manière préventive, l’on conseille de :
Suivre un régime adapté à sa constitution et en rapport avec les saisons. Si ces affections apparaissent aux saisons où le froid ou l’humidité dominent, privilégier les saveurs de nature plutôt sèche comme l’amer ou l’astringent (légumes verts), chaude comme le piquant (épices douces), et équilibrante comme le doux (sous la forme de céréales, ou de légumineuses, facilement assimilables par l’organisme).
Eviter les aliments qui ont tendance à perturber ou à étouffer le feu digestif (Agni), en provocant des mucosités : les produits laitiers les plus lourds (crème, fromages salés, à pâte cuite ou molle), la viande (viandes grasses, viande de porc, charcuterie), les aliments de nature collante (certaines variétés de riz, bananes) ...
Eviter les aliments ou association d’aliments favorisant l’apparition de toxines dans le système digestif. Par exemple la plupart des produits laitiers, comme le lait, certains fromages, ainsi que le yaourt, ne doivent pas être associés avec les aliments acides comme la tomate, et la plupart des fruits (bien que cette habitude, relayée par l’industrie agro alimentaire, en ait fait un incontournable de notre alimentation actuelle !), le poisson, les crustacés ou la viande, car leurs propriétés sont incompatibles et l’organisme ne peut les digérer ou les digère partiellement : perdure un résidu qui stagne dans le système digestif, que l’on appelle Ama, et qui procure un terrain particulièrement favorable à la maladie.
Eviter ou réduire la plupart des aliments qui augmentent l’eau ou le Dosha Kapha, comme les aliments et boissons de nature rafraichissante. Car l’association de l’eau et du froid engendre une stagnation : une eau stagnante est un nid fertile et le point de départ des affections virales et des fièvres (par exemple la malaria) de tous ordres. Et au contraire, de privilégier les boissons chaudes, et tout particulièrement l’eau bouillie, qui va agir sur les trois Doshas s’accumulant dans l’organisme, en augmentant le mouvement d’élimination, en stimulant le feu digestif, et en d’asséchant le mucus. On peut y ajouter un peu de gingembre, de poivre long (Piper longum ou Pippali) ou noir, pour leur action stimulante sur le feu digestif, et fébrifuge.
La consommation d’aromates tonifiant la digestion et fortifiant l’immunité, comme le gingembre frais ou sec, le Basilic Saint (basilic tropical appelé Tulasi) seront des aides précieuses. On conseille, en période d’épidémie, ou lorsque la fièvre s’installe, de consommer régulièrement des infusions à base de basilic, clous de girofle et gingembre.
Si la grippe fait son apparition (se manifestant généralement par des courbatures, de la fièvre, puis de la toux), selon l’Ayurveda, il est conseillé :
De boire régulièrement de l’eau chaude avec les aromates cités plus haut
Un jeûne complet ou partiel, à base de soupes de légumes verts, ou encore de haricots mungos. Le riz est également considéré comme un aliment équilibrant (à réintégrer lorsque l’appétit revient, ou lors de la convalescence). En revanche, les produits laitiers et aliments gras sont proscrits. Tout ce qui ne va pas diminuer la fièvre et l’infection est considéré comme de nature à nourrir le processus morbide. Le ghee (beurre clarifié) est le seul produit laitier et gras autorisé, voire même conseillé, car il équilibre la fonction digestive, et la chaleur dans le corps.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un organisme en ordre avec les rythmes biologiques, diurnes, nocturnes, comme avec la marche des saisons, sera moins susceptible d’être affecté par tout désordre ou attaque extérieure (ou facteurs exogènes de la maladie). Selon l’un des textes les plus importants (Susruta Samhita), on considère que les personnes les moins susceptibles de succomber aux maladies endémiques, sont celles qui ont eu raison du phlegme au printemps, vaincu la bile à l’automne, et maîtrisé le vent à la saison des pluies et en hiver.
Consulter les autres articles sur la prévention de la grippe sur le site Compare Diet.
* Le présent document a été réalisé à partir des textes de référence de l’Ayurveda, dont la Charaka Samhita et Susruta Samhita. Il est un support informatif, pédagogique et culturel, permettant une meilleure connaissance de cette tradition. Il ne peut en aucun cas être considéré comme un document à visée médicale, ou se substituer à l’avis d’un spécialiste. Credit photo flickr na.presseportal
Dans les régions tempérées, ou froides du globe, l'automne est la saison où la nature change de couleur et s'empourpre. Et tandis que l'hémisphère nord s'éloigne de plus en plus du soleil sur l'orbite terrestre, l'hiver se prépare, l'air, bien que léger, le ciel, bien qu'encore lumineux, l'atmosphère, bien que douce et agréable, se rafraîchissent, et avec lui, se modifient les besoins de notre organisme.
Avec l'équinoxe d'automne, l'on entre dans une partie de l'année appelée "Dakshinayana", qui durera jusqu'à l'équinoxe de printemps, où l'énergie "lunaire", liée au froid et à l'humidité, est plus présente, et plus puissante. C'est une période particulièrement propice pour renforcer les forces physiques de l'organisme par une nourriture et un exercice appropriés.
A l'automne, le corps accumule ce qu'il peut encore mettre en réserve de chaleur. Ainsi, l'automne est l'une des saisons où Pitta, la bile, est le plus aggravé. Pour cette raison, les aliments qui équilibrent ou pacifient Pitta sont particulièrement indiqués. Les saveurs qui équilibrent ce dosha sont le doux, l'amer et l'astringent. L'automne est, comme l'autre inter-saison, le printemps, une saison de "purification", où l'on recherchera les aliments plutôt légers, secs, et de nature rafraîchissante.
Parmi les catégories d'aliments, privilégier:
1. Les légumineuses qui vont soutenir l'énergie de fonds grâce à leur teneur en minéraux et en protéines, notamment les lentilles corail, les pois cassés, l'ensemble des haricots dont le soja, les azuchis, ainsi que les lentilles noires (en Inde, la variété appelée Urad Dhal).
2. Les légumes verts, feuillus, comme les plus charnus, riches en fer, notamment les aubergines, ainsi que l'ensemble des cucurbitacées:courges, courgettes, potirons, potimarrons, légumes d'automne par excellence, choux, choux fleurs, nourrissants, et riches en calcium.
3. Les céréales légères et digestes comme l'orge, le riz, sèches et chaudes comme le mais, le sarasin, plus nourrissantes comme le froment.
4. Les fruits, dont ceux qui mûrissent à la toute fin de l'été comme les raisins (excellents pour nettoyer, tonifier le sang et reconstituer le tissu nourricier, ou plasma), les grenades (extrêmement riches et fer et utilisées en Ayurveda pour équilibrer l'ensemble des troubles liés à Pitta), les figues (fraîches ou sèches), les dattes (idem), les pommes et les coings, qui utilisés ensemble sous forme de compote ont d'excellentes vertus sur le système digestif pour ceux qui souffrent d'indigestion et/ ou de malabsorption.
5. Les produits laitiers, en quantité modérée, notamment les plus légers et astringents, comme ceux à base de chèvre, de brebis, ou encore le babeurre, qui vont avoir un effet tonique sur l'organisme, soutenir ses tissus sans alourdir la digestion, et renforcer son immunité. On modère sa consommation de yahourts (acides). Le ghee remplacera aussi souvent que possible les huiles végétales (voir ci dessous).
6. Limiter ou modérer la consommation de noix, amandes, noisettes. Les graines de tournesol sont en revanche conseillées, car elles sont excellentes pour drainer la vésicule biliaire. Les huiles les plus lourdes, comme l'arachide, noix, sésame, sont à éviter: on les utilisera plus volontiers avec l'arrivée du froid hivernal. Le ghee, ainsi que les huiles de tournesol ou d'olive sont connues pour équilibrer Pitta, et sont donc recommandées.
7. Les viandes constituent une catégorie à part, puisque suivant les régions, les besoins en protéines animales varient. La Charaka, à son chapitre sur l'alimentation en automne, recommande: le mouton, l'agneau, le lapin, ainsi que le pigeon. On évite en revanche le poisson, ou toute créature vivant dans l'eau, les étangs ou à proximité des zones marécageuses...
La base de l'alimentation sera constitué par l'association entre légumineuses et légumes, sous forme de "dhal" (purée de haricots ou lentilles), associés aux légumes, et accompagnés de galettes sans levure (pain plats ou chapatis). Les fruits seront de préférence consommés cuits. Sauf les raisins, qui seront excellents à consommer avant les repas, ou entre, avec une petite pointe de gingembre frais râpé. Les fruits secs seront de préférence consommés le matin, ou en collation. Les épices douces comme la cardamome, la cannelle, le clou de girofle, le gingembre frais ou sec, le cumin, le carvi, l'anis, ainsi que les aromates comme le basilic ou le laurier entreront dans la préparation des plats. A mesure que l'on entre dans l'hiver, on privilégiera une alimentation cuite, chaude, et un peu plus consistante.
L'été s'achève, et bien que la lumière et la chaleur nous accompagnent, l’air se fait plus léger, mais plus frais, à mesure que les jours décroissent. Comment aborder l’automne qui s’annonce sous un jour radieux ? Voici quelques conseils de base inspirés de l'Ayurveda afin de profiter au mieux de cette saison qu’il appartient à chacun d’entre nous de rendre aussi bénéfique qu’agréable...
D'un air subtil...
Le soleil darde avec moins d’intensité ses rayons. Le règne de l’élément feu laisse place à un air léger, sec, subtil. Le début de l'automne (avant l'équinoxe), où les températures sont encore douces, est aussi le dernier moment pour le corps pour emmagasiner de la chaleur avant l'hiver. Si notre énergie est équilibrée, c'est une saison où notre équilibre peut connaître une véritable "apogée", car l'on a besoin de moins d'apports, et que le l'organisme reçoit de la nature une énergie raffinée et de qualité. On appelle aussi l'automne la saison de "la décantation", où les choses sont parvenues à maturité., et où l'on peut se réjouir des richesses produites par les récoltes.
L'élément air, lié au Dosha Vata, devient plus présent. Ses attributs sont la légèreté, la sécheresse, le froid, la rugosité. Dans le corps,Vata est responsable du mouvement, lié à la partie inférieure , aux membres, au colon, aux systèmes osseux et nerveux. A l’automne, les troubles chroniques liés à ces différents systèmes ont tendance à ressurgir. Les troubles les plus fréquents sont : constipation, anxiété, insomnie, chutes de cheveux, affections de type rhino pharyngite. Tout ce qui a tendance à assécher le corps va entraîner, à ce moment particulier de l’année, un déséquilibre.
L'organisme a alors besoin de renforcer son immunité, en prévision du froid et de l'humidité hivernales.
Pour cette raison, l'attention portée à notre hygiène de vie, et notamment aux rythmes biologiques est très importante. S'il est bien un moment où nous éviter les excès, les irrégularités dans nos habitudes, comme l'exposition constante aux nuisances de tous types, c'est bien celui-là.
Voici quelques petits conseils pour savourer votre rentrée...
Le soleil apparaît toujours aux aurores, mais un peu moins tôt qu’en été. Il est donc d’autant plus facile, pour ceux qui se lèvent tôt, de profiter du calme de l’aube et de commencer la journée sous un jour radieux. Prenez une boisson chaude afin d’apporter à votre organisme l’hydratation & la chaleur dont il a besoin pour se réveiller confortablement. Faîtes quelques étirements doux, ou pratiquer lentement Surya Namaskar (salutation au soleil). Donnez–vous une application généreuse d’huile de sésame suivie d’une douche ou d’un bain. Habillez-vous de couleurs vives, lumineuses, dans des matières naturelles. Aérez-vous, en choisissant une activité calme, ressourçante, comme certains arts martiaux (Tai Chi, Qi Qong), le Yoga, des danses qui favorisent la concentration et l’expression.
Prenez des repas réguliers, consistants, sans être lourds, dans la convivialité !
Ralentissez progressivement votre activité en fin d’après midi, en évitant, de vous exposer outre mesure au bruit & aux ondes (portables, radio, télévision, ordinateur…) Evitez les excitants, notamment en fin de journée. Mangez le soir un peu avant le coucher du soleil. Parfumez votre intérieur avec des huiles essentielles ou des encens aromatiques et boisés : santal, cannelle, patchouli, cèdre, pin, eucalyptus. Préparez-vous une tasse de lait chaud avec un peu de muscade, prenez un bon bouquin, profitez d’une soirée au calme sur votre canapé. Et restez sereins car demain, le soleil se lèvera, quoiqu’il arrive, un peu moins tôt...
Ce post pour vous souhaiter à toutes et à tous une très belle rentrée!
Après un mois d'août qui nous a réchauffé au delà de l'imaginable, voici que s'annonce l'automne, et avec lui, un changement de rythme, de climat, de luminosité, phénomènes naturels qui ont une influence notoire sur notre équilibre et notre humeur. Je vous propose donc, ce mois de septembre, d'aborder ensemble quelques aspects liés à cette saison, mais plus encore, à nos rythmes biologiques, comme au rapport que nous entretenons avec notre équilibre en général. Car, s'il est bien un moment de l'année où l'on ressent la corrélation entre notre état psychique et organique (c'est à dire, entre notre "moral" et notre état général), c'est celui-ci.
Voici en attendant une petite note concernant le programme des activités de Padmagati dès ce mois de septembre:
- reprise des bilans individuels au centre Uma, rue Choron Paris 9ème: rendez-vous les 8 et 9 septembre, puis la troisième semaine d'octobre
- pour celles qui habitent Paris et qui participeront à la course La Parisienne, vous pourrez me retrouver aux Jardins du Trocadéro, sur le village, pour un coaching individuel et deux ateliers sur les rythmes et cycles au féminins, ainsi que l'exercice physique adapté aux femmes, cliquer ici.
- reprise des ateliers de massage ayurvédique les samedis de 17h30 à 19h
- stage Le Souffle à sa source, en binôme avec Pascale Scarabin, le dimanche 27 septembre ( programme, lieu, horaires sont les mêmes que ceux de notre stage de juillet cliquer ici)
Il existe, sur les bords de la Méditerranée, des jardins s'élevant élégamment sur les hauteurs de la bien nommée Grasse, ville au charme unique, jouissant d'un micro climat qui fait fleurir des sommités que l'on ne pourrait ailleurs cultiver ensemble afin de les accorder dans un même bouquet... Un bouquet délicat, tout en subtilités, et surtout, qui vous surprendra par ses extraordinaires vertus... Ville de parfumeurs prestigieux, au savoir faire multi centenaire (les plus grandes maisons remontent à l'Epoque des Lumières...), elle compose son accord floral grâce à quatre notes devenues les fleurs emblématiques de la ville que sont , la rose, le jasmin, la tubéreuse et la violette.
Puisque ces quatre fleurs, au delà de leur usage en tant que fragrance, sont connues depuis l'Antiquité du bassin méditerranéen aux confins de l'Asie, j'ai eu envie de vous faire partager les réminiscences d'un court séjour dans ce petit Eden encore préservé, où se perpétue un savoir qui nous invite à redécouvrir chaque fragrance sous un jour nouveau, et, au delà de leur parfum, l'essence même de ces fleurs...
La rose, Rosa Centifolia
La rose est la fleur féminine par excellence. Elle n'est plus tout-à-fait inconnue aux lecteurs de ce blog puisque nous y avons souvent fait allusion. Elle est, avec le jasmin, l'une des principales sommités utilisée dans la pharmacopée ayurvédique. Notamment la Rose centifolia que l'on trouve sur les contreforts de l'Himalaya, où elle pare les grandes vallées couvertes de fleurs du Kashmir. Appelée Taruni en sanskrit, la culture de la rose centifolia s'est sans doute développée dans les vallées de l'Indus et du Kashmir à la faveur l'Empire Moghol, car elle est un symbole extrêmement fort chez les musulmans: les Perses avaient mis au point depuis l'Antiquité des techniques de préparation de la pommade, de l'hydrolat, comme le procédé de fabrication de l'essence de rose pour laquelle il faut compter 5 tonnes de fleurs fraîches. Toujours à la faveur de la présence musulmane, l'Ayurveda a intégré dans ses remèdes une confiserie , le Gulkand ( contraction entre le mot hindi désignant la rose et sa couleur, Gulab, et Kand) préparée à base de pétales de rose macérés au soleil avec une égale quantité de sucre, et qui donne une confiture que l'on peut mélanger au lait, pour une boisson idéale les soirs de canicule (!)
De saveur astringente, douce, et légèrement piquante, la rose est connue pour calmer les inflammations, notamment celles liées aux muqueuses. Pour cette raison, elle est une panacée pour les femmes à tous âges de leur vie car elle protège, équilibre et répare les tissus fragiles du système reproducteur. Elle agit principalement sur le sang qu'elle nettoie et rafraichit: ainsi, elle prévient les excès de chaleur, prévient les saignements, calme les irritations. Elle peut s'utiliser en infusion, ou encore sous forme de macération, permettant de l'utiliser en lotion pour la peau, qu'elle calme, nettoie et hydrate. Les boutons de rose appliqués sur les yeux sont conseillés en cas d'irritations ou de fatigue oculaire: faîtes le test en apposant tout simplement deux cotons d'eau de rose sur les yeux après une journée trépidante, "soothing effect" garanti!
Symbole de la pureté du coeur, la rose est souveraine pour apaiser ou guérir les blessures liées à cet organe, comme au centre énergétique qui lui est lié. Il faudrait lui consacrer bien plus d'un paragraphe, et il est certain que nous aurons l'occasion de la cueillir à nouveau!
Le Jasmin, Jasminum Grandiflorum
Il existe plusieurs variétés de jasmin. Nous évoquerons ici uniquement le Jasmin à grandes feuilles, que l'on appelle aussi, en botanique, Jasmin de Grasse, appartenant à la famille des Oléacées (indiquant son affinité avec le climat méditerrannéen), très répandu en Afrique du Nord, au Moyen Orient, comme dans les états du Sud de l'Inde, où il vient fleurir avec grâce la chevelure des femmes.
Comme d'autres sommités blanches, le Jasmin a un effet rafraîchissant et apaisant sur l'organisme. Il a également une action bénéfique sur le sang, qu'il nettoie, et plus spécifiquement sur le système lymphatique, garant de l'immunité. Pour cette raison, le jasmin (dont la fleur est désigné sous le nom de Mogra ou de Chameli en hindi, en sanskrit Jati, désignant la variété dont il est question) est utilisé en Inde pour traiter les infections virales, les fièvres bactériennes ou endémiques. Mais attention, on ne doit jamais faire bouillir les fleurs lors d'une décoction, mais les laisser infuser, comme on le fait pour le thé au jasmin, avec de l'eau chaude, ou de l'eau froide.
En usage externe, le jasmin peut servir de cataplasme pour les irritations. De même, son huile sert à fortifier et intensifier le reflet brun des chevelures des indiennes. Le jasmin aurait une influence positive sur nos émotions, facilitant l'ouverture et la réceptivité des sens. Comme la rose, le jasmin est de nature sattvique, accroissant la compassion. Cependant, à la différence de la rose, le jasmin cultive un paradoxe, qui fait son charme et son mystère: sa fraîcheur exhale des notes à la fois suaves et chaudes, qui stimulent les sens et le rendent aphrodisiaque...
A Grasse, il est fêté annuellement dans une parade où les attendants sont généreusement aspergés de fragrances jasminées, et il flotte dans l'air une enivrante et délicate subtilité. Les essences ou attar que l'on peut trouver en Inde font souvent ressortir l'aspect sucré de la fleur Peu de parfums offrent une senteur qui soit authentique. L'un des accords les plus originaux et mystérieux ayant été élaboré par Guerlain avec Samsara. Et comme on le sait, notre équilibre est tout entier modelé par les perceptions sensorielles, dont olfactives: le choix d'une fragrance, c'est aussi et d'abord prendre soin de soi...
La Tubéreuse, Polianthes Tuberosa
Cette corolle fraîche, craquante, est une agavacée originaire du Mexique, qui ne fut introduite qu'après la Renaissance en Europe et en Asie. Elle fut longtemps cultivée en abondance à Grasse, mais c'est aujourd'hui en Inde que l'on trouve les principales plantations, auxquelles les parfumeurs ont désormais recours. Joliment nommée Reine de la nuit (Rat Ki Rani) en hindi, en raison de son parfum capiteux, c'est à la nuit tombée que les marchands de fleurs confectionnent avec les corolles fragiles des tubéreuses des guirlandes destinées à orner les temples ou être offertes lors des poojas. Elles laissent dans l'atmosphère une empreinte suave aussi délicieuse que mystérieuse, qui perdure durant plus de 48 heures, et qui incommoderait les femmes enceintes. On en prémunissait également les jeunes filles, comme en Italie, où l'on interdisait aux jeunes filles de se promener le soir dans les jardins où poussait la tubéreuse, car elles n'auraient pas su résister aux jeunes gens grisés par son parfum érotique. La tubéreuse est l'une des principales composantes du parfum Poison de Christian Dior...
Cependant, cette fleur délicate est difficile à utiliser comme d'autres fleurs ou plantes sous forme séchée. On la trouve principalement sous forme d'attar (parfum huileux), sous le nom anglais de Night Queen. On lui attribuerait un pouvoir d'inspiration (elle stimulerait l'hémisphère droit du cerveau, lié à la créativité), ainsi que celui d'apporter au coeur la sérénité.
La Violette, Viola Odorata
Cette petite fleur semblable à la pensée, reconnaissables à leur couleur, comme à la disposition de leur pétales, était connue des Grecs et des médecins arabes. Les Anciens avaient commencé à élaborer à partir de ses fleurs un sirop aux propriétés émollientes et adoucissantes (dont on retrouve les traces en France sous la forme des pastilles de l'Abbaye des Sept Fonds). On la trouve sur les sols calcaires, en Europe, comme dans l'ensemble du Maghreb.
Si aujourd'hui la violette est davantage utilisée pour le plaisir procuré par son parfum délicat et sucré, que ce soit pour l'usage culinaire ou en parfumerie, ses pétales possèdent néanmoins des propriétés émollientes, adoucissante, et anti inflammatoire. Sainte Hildegarde de Bingen, monesse et médecin utilisatrice éclairée des plantes, avait conçu un onguent à la violette permettant de traiter diverses affections, dont celles de la peau, ainsi que les migraines. La pommade à la violette serait quant à elle idéale contre les gerçures.
Quelques recettes...
Gulkand pour débutants ou pressés
Prendre 80 g de pétales frais débarassés de leur base broyés avec 200 g de sucre, 20 g de miel et 20 ml d'eau de rose distillée. Cuire légèrement le mélange et le mettre en bocal.
Prendre 5 cc de ce mélange le soir avec de l'eau chaude ou du lait: en cas de constipation passagère, acidité gastrique, maux de tête ou autres affections liées à un excès de chaleur (externe ou interne).
Cette recette est à peu près équivalente au Gulkand, et plus facile à réaliser, car la macération demande un ensoleillement continu durant plusieurs mois pour la fabrication.
Source: Plantes médicinales du Maghreb de Jamal Bellakhdar
Onguent à la violette, d'après Hildegarde de Bingen
Presser suffisamment de fleurs de violette pour recueillir 5 à 6 cl de jus. Filtrer dans un linge. Ajouter 2 cl d’huile d’olive. Dans une casserole maillée, à feu très doux, faire fondre 20 g de cire d’abeille. Pour encore plus d’efficacité, ajouter 10 gouttes d’HE de lavande ou de romarin. Verser progressivement l’émulsion huile-jus dans la cire en tournant régulièrement avec un cuillère en bois. Verser dans un pot de verre. Continuer à remuer jusqu’au refroidissement.
Appliquer sur les front contre les maux de tête. Utiliser contre les problèmes cutanés.
Ce post pour vous faire part, à cette occasion, du coup de coeur de longue date pour le blog de la Princesse au Petit Pois, qui distille jour après jour découvertes botaniques, astuces gastronomiques saines, recettes cosmétiques, entre deux albums photos de ses voyages aux quatres coins du monde...
Voici donc pour vous un lien vers la recette d'un vinaigre faisant pâlir de peur les bestioles les plus virulentes, et pour cause, il est à base de roses: - la Centifolia, très utilisée en cosmétique et parfumerie - Damascena, ou rose de Damas, connue pour ses vertus apaisantes et calmantes).
Or la rose, selon la tradition ayurvédique (et bien d'autres, notamment celles du Moyen Orient qui utilisent la Rose depuis la Haute Antiquité), est l'une des fleurs les plus rafraîchissantes qui soit pour le sang. Douce et astringente, elle apaise en même temps qu'elle guérit:l a saveur astringente est l'une des plus curatives, car elle est constrictive, nettoyante et réparatrice. Elle a une action extrêmement bénéfique sur les deux premiers tissus: le plasma, et le sang, premiers concernés par l'intrusion dans l'épiderme du "venin" des moustiques. En cas de piqûre, c'est principalement le Dosha Pitta qui est aggravé, donnant lieu à une irritation et une récation rouge. Or, la rose est l'une des meilleures plantes (ou fleur) pour traiter Pitta, notamment chez les femmes. Enfin, l'utilisation du vinaigre de cidre complète idéalement cette action car la pomme, à partir de laquelle le cidre est fabriqué, est de nature, elle aussi, rafraîchissante, anti acide, et donc très bénéfique pour tous les troubles de nature "Pitta".
Les herbes fraîchement coupées, quoi de mieux pour égayer nos assiettes de quelques notes chlorophylées, composer des boissons désaltérantes à siroter à l'heure de la sieste, ou encore des tisanes rasserrénantes en contemplant un tardif coucher de soleil, au moment si agréable où le farniente faiblit...
Voici un bouquet de choix pour aider notre organisme à réguler sa température tout au long de la journée....
Commencer sa journée... sans café
Préférer le thé vert au thé noir, non seulement parce que sa teneur en théine est plus faible (ce qui permet de ne pas surexciter notre système nerveux, plus prompt à l'être en été), mais parce qu'il n'augmente pas autant la température corporelle. Celui-ci peut être agrémenté, au choix, de fleurs blanches: la combinaison thé vert jasmin reste un classique. Les fleurs de rose, qui se marient très bien au thé noir (voire le mélange proposé par Vélan au Passage Brady), sont idéales sur une base de thé vert associées à la menthe nana. Enfin, une infusion de menthe verte, ou menthe poivrée peut remplacer le thé du matin. Légère et rafraîchissante, elle ouvre les sens et renouvèle idéalement l'énergie, notamment pour les constitutions Pitta, ou Kapha. Pour les types Vata, un jus de citron avec de l'eau chaude et une petite pincée de gingembre râpé est plus adaptée.
Cuisiner aromatique
Les herbes aromatiques sont à mettre à l'honneur, et si possible dans tous les plats. Les aromates se combinent à presque toutes les saveurs et catégories d'aliments, notamment la menthe, qui peut passer du salé au sucré. Les herbes les plus rafraîchissantes sont la coriandre fraîche, la menthe, et l'aneth. Le basilic, bien qu'il ne soit pas rafraîchissant, permet une meilleure digestion, et de faciliter la digestion de certains plats, notamment des fromages (c'est toute la vertu du pesto!). Elles peuvent servir à réaliser des chutneys, des sauces, agrémenter les salades (comme le taboulé, qui ne serait pas lui-même sans son renfort de persil plat), ainsi que les légumes, les viandes, et même les laitages, notamment les yahourts.
Siroter l'heure de la sieste
On conseille en général, de boire plutôt chaud, ou tiède si l'on veut se désaltérer. Les boissons glacées ont pour effet d'inhiber le feu digestif (Agni). Il existe des petites décoctions très simples, à préparer avec de la citronnelle (lemongrass), de la menthe, de l'anis, ou encore des fleurs comme la rose ou l'hibiscus, qui, indépendamment ou associées, sont idéales pour rafraîchir l'organisme pendant les chaudes après-midi. Elles peuvent se préparer à l'avance , se déguster tièdes, ou fraîches.
Pour la préparation, en général:
Porter l'eau à ébullition. Dans l'eau frémissante, déposer les plantes (2 cc pour 30 cl d'eau) et les ébouillanter quelques secondes, puis laisser infuser de 5 minutes à plus pour les fleurs comme l'hibiscus, qui donnera son jus syrupeux après 10 bonnes minutes. Sucrez de préférence avec du sucre intégral, plus riche en minéraux. Le miel est une substance considérée comme "chaude": à éviter pour les constitutions Pitta, ou si vous buvez par forte chaleur.
Tisane bonne nuit
Les plantes rafraîchissantes ET calmantes sont à privilégier: verveine, verveine des Indes (citronelle), mélisse pour les plus communes, mais aussi la lavande, ou encore la réglisse, qui se combine très bien à la saveur fraîche et désaltérante de l'anis.
Infusion pour équilibrer l'élément feu
Mélanger à parts égales: graines d'anis, coriandre, fenouil, pétales de rose, et réglisse (soit 1/4 cc de chaque pour 25 cl d'eau) ainsi qu'une branche de coriandre fraîche.
Porter l'eau à ébullition, et ajouter les ingrédients. Arrêter le feu et couvrez. Laissez infuser 5 minutes. Filtrer et sucrez suivant votre convenance. Boisson conseillée pour les constitutions Pitta.
Mint Chai (Thé indien à la menthe)
1/2 cc de gingembre frais râpé 3 gousses de cardamome 2 clous de girofle 2 cc de menthe fraîche finement ciselée 3 à 4 cc de thé noir "roulé" (suivant l'intensité souhaitée) 40 cl d'eau 20 cl de lait
Dans l'eau frémissante, déposer le thé et les épices. Dans un autre récipient, faîtes bouillir le lait. Lorsqu'il est chaud, mélangez-le au thé et portez à nouveau à ébullition. Arrêtez le feu. Laissez infuser 5 minutes. Sucrez et dégustez, votre tasse agrémentée d'une feuille de menthe fraîche...
Mes coups de coeur
Les mélanges à base de thé vert: Jardins de Mogador (menthe, rose), Le Temps des amours (fleurs blanches, délicat parfum de frangipane), Thé vert à l'amande (amer et rafraichissant), Fleurs de Geisha (à base de fleurs de cerisiers), Thé vert à la menthe Nana de chez Kousmine
Pour les inconditionnels du thé noir: Villa Mauresque (menthe fraîche légèrement chocolatée), thé à la rose (à composer soi-même)
disponibles chez: Si le thé m'était conté, rue St Firmin Montpellier
Infusions ayurvédiques
Refresh Pitta (hibiscus, réglisse, rose et menthe poivrée), Detox, (anis, réglisse) Harmonise (rose, shatavari, vanille), Three Mint (menthe verte, aquatique et poivrée), Three berries (à base de fruits rouges) chez Pukka Herbs
Depuis les premières heures de la vie au grand âge, le massage fait partie intégrante de la vie quotidienne en Inde. Aussi nécessaire à notre équilibre que la nourriture est indispensable à notre survie, le massage aide à libérer les tensions, favorise l'élimination des toxines par l'activation de la circulation, la tonicité des tissus, et permet de prévenir les effets du temps. Le massage ayurvédique Abhyanga (massage du corps complet) repose sur une prise en compte attentive de la personne, permettant d'adapter le type de toucher, le rythme ainsi que le support (huiles).
C'est cette tradition que je vous invite à découvrir à travers ce stage découverte comprenant: - une introduction à l'Ayurveda - les usages et bienfaits du massage ayurvédique - sa technique - l'utilisation des huiles
Lieu: 10 rue de La Loge, Montpellier Dates: 25 et 26 juillet 2009 Nombre de places limité à 6 personnes Coût par participant: 125 euros